Dans ses Antiquités judaïques, l'historien du 1er siècle Flavius Josèphe fut parmi les premiers à essayer d'identifier les peuples présentés dans la Table aux ethnies connues de son époque. Il établit ces relations en fonction des noms qu'avaient ces divers peuples avant que ceux donnés par les Grecs ne les remplacent.
Même si certaines relations sont bien attestées, certaines des données ci-dessous peuvent évoluer en fonction des découvertes archéologiques. Il faut aussi tenir compte d'un inévitable métissage.
La plupart des peuples savent qu'ils sont issus du croissant fertile (berceau de l'humanité) d'après leurs anciennes traditions. La table des nations de Genèse 10 est compatible avec les données les plus récentes en génétique (une seule race humaine) ou concernant l'origine commune des langues. On sait aussi aujourd'hui que des parents à la peau mate ("bronzée") peuvent engendrer des enfants de toutes les couleurs: du noir au blanc, en une seule génération!
Il est parfois difficile de séparer la lignée de Gomer de celle de Magog pour certaines tribus celtes (irlandais). De même pour les vikings scandinaves (et au delà amérindiens !) il y a une composante issue de Tiras (migration après la destruction de Troie). Les Bulgares se sont mélangés avec les sarmates et ont adopté leur langue, les scythes sont composés de descendants de Magog et d'Ashkenaz (et pourraient être à l'origine des Huns, Turcs, Tartares, Mongols), les slaves sont composés d'un mix de Meshek, Magog et Tubal.
"La différence entre un habitant de la Terre de Feu et un européen est plus grande qu’entre un Tierra del Fuegien et une bête."1Darwin essaya pendant un temps de parler avec trois de ces natifs, et conclut que leur langue était tellement "primitive" qu’elle n’avait qu’une centaine de sons.
Toutefois, après les années 1920, des missionnaires commencèrent à vivre parmi ces populations. Ils découvrirent qu’elles avaient un haut standard de moralité, croyant en (et priant) un Etre Créateur Suprême (monothéisme!), et qu’elles se montraient en général aimables et sociables, faisant preuve de respect pour la vie de famille. Enfin il fut compilé une liste partielle des mots de leur langue, qui atteignait plus de 32 000 mots. Ces peuples avaient une grammaire et un vocabulaire riches et complexes.
Si Darwin pouvait ainsi se tromper complètement dans le jugement porté sur des "hominidés" vivants avec lesquels il pouvait communiquer, quel crédit peut-on accorder aux spéculations autrement hasardeuses qu'il a énoncées à partir de quelques os cassés ?
1. cité dans: V. Barclay, 'Darwin Is Not For Children', Herbert Jenkins 1950
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