"...les témoins de la résurrection : la roche rouge veinée de blanc et le Linceul."Un peu plus tard vers 348, dans une homélie, le même saint Cyrille de Jérusalem affirme :
tout ce que le Seigneur a souffert dans sa Passion, nous pouvons le voir sur ses linges mortuaires que nous conservons dans cette église (le Saint Sépulcre). Ces linges (le suaire, les bandelettes, le linceul ?) étaient conservés dans un coffre.
Pourquoi une telle discrétion alors? Probablement parce que posséder un linge mortuaire était un délit d'impureté légale.
Le Mandylion ou Image d’Édesse est, selon une tradition chrétienne, une relique consistant en une pièce de tissu rectangulaire sur laquelle l’image du visage du Christ (ou Sainte Face) a été miraculeusement imprimée. Pour l’Église orthodoxe, il s’agit de la première icône (du mot grec signifiant « image »).
L'origine de l'image à Édesse est mentionnée dans la Doctrine d'Addaï (Addaï est le nom syrien de Thaddée), composée au Ve siècle. Ce récit met en scène une délégation envoyée par le roi Abgar à Jésus :
« Lorsque Hannan, le préposé aux archives, vit que Jésus lui parlait ainsi, en tant que peintre du roi, il peignit un portrait de Jésus avec des couleurs choisies, et le rapporta au roi Abgar, son maître. Et lorsque le roi Abgar vit cette représentation, il la reçut avec grande joie, et la fit placer à une place d'honneur dans l'un de ses palais. » (Doctrine d’Addaï, 13)
Autre légende qui rejoint la première :
Abgarus, roi de la ville d'Edesse avait envoyé un peintre pour faire un portrait du Seigneur et il n'y arrivait pas parce que son visage brillait d'un éclat insoutenable ; le Seigneur couvrit son divin visage de son manteau et celui-ci se trouva reproduit sur le manteau qu'il envoya à Abgarus qui le demandait.
L'image refait surface en 525 lors d'une crue du Daisan, affluent de l’Euphrate dont l'inondation détruit la ville d’Édesse. Lors de la reconstruction de la ville, on découvre un linge caché portant les traits d’un visage dans une niche maçonnée au-dessus de la porte Ouest. Ce linge est alors identifié au portrait offert à Abgar.
En 593, Évagre le Scholastique, dans son Histoire Ecclésiastique (IV, 27), raconte le siège d'Edesse par les perses en 544. Il raconte que les défenseurs de la ville essayèrent sans succès de mettre le feu à la rampe d’assaut des assaillants perses. Il amenèrent alors dans la mine l’« image créée par Dieu, non faite de main d’homme (Acheiropoietos Αχειροποίητος), et que le christ avait envoyée à Abgar », et le feu prit enfin. Les assiégeants, détournèrent une rivière pour l’éteindre, mais le feu redoubla comme si on avait apporté du soufre ou de l’huile qui selon la tradition continuait à brûler dans le mur et coulait de l’image. La rampe fut réduite en cendres, et Chosroès dut abandonner le siège. Dans cette version, l’image est redécouverte à la veille de l’invasion perse grâce à une vision de l’évêque d’Édesse.
L’empereur Justinien (527-565) fait construire en son honneur la basilique Sainte-Sophie d’Édesse qui conserve alors la relique du Madylion.
En général, les descriptions du ne mentionnent que le visage de Jésus, Il est probable que par un système de pliage (que l'on voit clairement), seul le visage ait été exposé. Cela permet de relier cette image d'Édesse au linceul de Turin.
Jean Damascène, dans son ouvrage "Des Saintes Images", décrit l'Image d'Édesse comme une bande, un drap oblong, qui n'est pas carré. il cite une tradition selon laquelle, Abgar ayant demandé son portrait à Jésus, Jésus aurait simplement pressé une serviette sur son visage pour produire cette image. Le tissu est décrit comme une « bande », c'est-à-dire une pièce de tissu oblongue plutôt que carrée, au contraire des autres récits, suggérant qu'il a pu être plié comme l'évoque les Actes de Thaddée qui désigne l'image sous le terme de tétradiplon (« quatre fois double »)
On peut donc supposer que le linceul, plié en huit était conservé dans un châssis oblong de telle façon que seule la Sainte Face était visible.
En 769, le pape Étienne III se réfère à l'Image d'Édesse comme l'image glorieuse « du Visage et de tout le corps du Seigneur »5.
http://eglise-orthodoxe-de-france.fr/la_foi_damascene.htm
Ce récit de l'image de Jésus imprimée par simple contact sur un tissu utilisé par le Christ pour s'essuyer le visage fut reçu et admis par l’Église orthodoxe comme une réalité historique. D'innombrables reproductions de ce qu'on considérait comme la Sainte Face furent exécutées et devinrent des icônes.
On remarque l'apparition à partir du VIe siècle (et donc au moment ou Justinien s'est intéressé au Mandylion) de l'image du "Christ Pancrator" (visage noble, cheveux longs et barbe).
Ce style de représentation s'impose dès lors dans l'iconographie du Christ alors que les autres représentations antérieures imaginaient un Christ avec des caractéristiques non unifiées: sans barbe, cheveux courts, bouclés,...
Le 15 août 944, après le siège d'Edesse par l'empereur romain Lécapène, le Mandylion est ramené en grande pompe à Constantinople À l'occasion du transfert du drap à Constantinople en 944, l'archidiacre de Sainte-Sophie prononce un sermon sur ce drap. On l'a longtemps cru perdu, avant qu'il soit retrouvé dans les archives du Vatican. Il y indique que ce n'est pas simplement le visage, mais tout le corps de Jésus qui se trouve sur le linceul.
D'autres documents qui viennent de la bibliothèque vaticane et de l'Université de Leyde, aux Pays-Bas, confirment ce passage (Codex Vossianus Latinus Q69 et Codex de la bibliothèque vaticane 5696, p. 35).
La présence du Linceul, qu'il soit assimilé ou non au Mandylion est rapportée par plusieurs témoins.
« Les Vénitiens se sont approprié les richesses en or, argent et ivoire, et les Francs ont fait de même avec les reliques des saints, dont la plus sacrée d'entre toutes, le drap dans lequel notre Seigneur Jésus-Christ fut enveloppé après sa mort et avant sa résurrection. Nous savons que les objets sacrés sont conservés par les pillards à Venise, en France et en d'autres lieux, le drap sacré à Athènes. »
en 1205 le linceul se serait ainsi trouvé à Athènes. En 1208, il aurait pu soit être envoyé au père d'Othon : Pons II de la Roche, qui avait un château près de Besançon, et ainsi 150 ans plus tard devenir la propriété de Geoffroy de Charny, qui épousa Jeanne de Vergy arrière-petite-fille d'Isabelle de Ray, elle-même petite-fille d'Othon de la Roche, soit être acquis par Geoffroy de Charny au cours d'un de ses voyages alors que l'objet se trouvait toujours en Grèce. Philippe VI aurait en effet pu prélever le saint Suaire parmi les reliques de la Sainte-Chapelle. On a aussi envisagé que la femme de Geoffroy, Jeanne de Vergy, ait pu obtenir le linge en héritage de son grand-père au cinquième degré Othon de La Roche.
Une dernière hypothèse attribue à Geoffroy de Charny lui-même la conquête du linge, lors d'une croisade en Terre sainte à laquelle il participe vers 1345
Le 18 mars 1983, décès de l'ex-roi Umberto II, propriétaire du Linceul, qui appartient désormais au Vatican sous la condition qu'il demeure à Turin.
en 1898 Secondo Pia a publié une image du linceul dont le négatif offre toutes les qualités d'un « positif », suscitant dès lors d'âpres débats sur l'authenticité du linceul et sa datation : le suaire de Turin devient l'« artéfact le plus étudié de l'histoire » pendant près d'un siècle.
Les techniques modernes d'analyse relancent le sujet en 1978 avec une équipe de scientifiques du Shroud of Turin Research Project qui, le 18 avril 1981, conclut à l'impossibilité d'exclure que le suaire soit celui décrit dans les évangiles.
Le 1er octobre 1972, un inconnu pénètre par effraction dans la chapelle Royale pour tenter de mettre le feu au Linceul qui sera sauvé grâce à sa protection en amiante.
Durant la nuit du 11 au 12 avril 1997, un incendie criminel se déclare dans la chapelle où est entreposé le Linceul qui sera sauvé des flammes par l'action héroïque du pompier Mario Trematore.
le 21 avril 1902, le scientifique Yves Delage, professeur d'anatomie comparée à la Sorbonne, membre de l'Académie des sciences et agnostique notoire, fait une communication retentissante à l'Académie des sciences. en concluant à l'authenticité de la pièce archéologique et en disant de l'homme du Linceul : « Si ce n'est pas le Christ, c'est donc quelque criminel de droit commun. » (...) « Une question religieuse s'est inutilement greffée sur un problème qui, en soi, est purement scientifique » (...). « Si, au lieu du Christ, il était question d’une personne comme Sargon, un Achille ou l'un des Pharaons, personne n'aurait songé à émettre une objection
Traces de Myrrhe et Aloès https://www.shroud.com/pdfs/ssi13part3.pdf
Article critique: https://creation.com/turin-shroud
https://www.shroud.com/78conclu.htm A Summary of STURP's Conclusions
the answer to the question of how the image was produced or what produced the image remains, now, as it has in the past, a mystery. the image has unique, three-dimensional information encoded in it. We can conclude for now that the Shroud image is that of a real human form of a scourged, crucified man. It is not the product of an artist.