Comment vivre ma liberté

Nous avons précédemment réfléchi, pour ceux qui étaient à l'écoute de notre programme de la semaine dernière, sur la recherche de la liberté. Cette question de la liberté de l'homme est d'autant plus importante qu'elle nous touche, chacun d'entre nous, d'une façon très personnelle. La question se pose alors : Comment vivre ma liberté?


Une vieille maxime dit ceci : "Ma liberté s'arrête là où commence celle des autres". Il est facile de le comprendre si l'on prend comme exemple la conduite automobile. Celle-ci est régie par un code de lois appelé "code de la route". Or, même s'il nous semble parfois difficile de le respecter sans faillir, il ne nous vient pas à l'idée d'en contester l'utilité. Toutefois, depuis une trentaine d'années, et pour cause de non respect du code de la route, près d'un demi-million de personnes ont été tuées en France; et à peu près autant sont restées plus ou moins handicapées pour la vie. Combien de souffrances ont ainsi été infligées, par négligence, à une multitude de familles endeuillées ou détruites. Et tout cela, parce que des conducteurs, trop sûrs d'eux-mêmes, ou trop inconscients... ont outrepassé leurs droits, violant en même temps celui des autres. Et que serait alors la circulation automobile si l'on supprimait le code de la route, si non un monstrueux carnage?


Nous savons combien il est facile de se sentir libre de ne pas respecter la loi, tant que nous ne nous sentons pas menacés par quelque autorité policière ou judiciaire. Par analogie, nous pouvons aisément comprendre qu'il en va de même dans d'autres domaines de notre vie, que ce soit dans le domaine moral ou dans le domaine spirituel. C'est justement ce que nous explique la Bible. Elle nous apprend que Dieu nous a créés et que nous sommes plus qu'un simple corps doté d'une certaine intelligence. Nous avons une âme qui fait de nous des êtres spirituels, ayant une conscience morale, capable de réflexion et de jugement, pour nous conduire droitement dans la vie.


Dans la Bible, nous apprenons aussi qu'au commencement, l'homme et la femme étaient des êtres ayant une conscience libre parce que exempte de péché. C'est en cela qu'ils avaient été créés à l'image de Dieu. Il s'agissait, non d'une ressemblance physique - car Dieu est esprit et il ne peut être vu par les yeux de notre chair - mais bien d'une ressemblance morale et spirituelle. La Bible nous dit que l'Esprit de Dieu habitait dans le coeur de ses créatures. Mais l'homme et la femme se sont laissés séduire par le Tentateur, par Satan lui-même. Comme lui, ils ont rejeté ce droit naturel d'autorité que Dieu avait sur leurs vies. Ils croyaient ainsi se donner une autonomie propre, une indépendance de vie. Ils pensaient obtenir une liberté plus grande que celle que leur apportait la confiance et l'obéissance envers leur créateur. En fait, ils se sont donnés l'illusion d'une liberté qui les a conduits à l'esclavage du péché. C'est pour cela que l'Esprit de Dieu s'est retiré des hommes et qu'Il a dû donner au monde une loi morale, celle que l'on nomme généralement: les Dix Commandements! Ce sont ces bonnes vieilles lois de la Bible qui ont inspiré, au travers des siècles, les lois sociales de nombreux pays.


Il nous faut savoir que Dieu ne nous a pas donnés les Dix Commandements pour nous compliquer l'existence et nous rendre malheureux. Bien au contraire! Ces lois nous ont été données par nécessité, pour nous protéger et pour nous éviter de nuire à la vie de nos semblables. Il est donc de notre responsabilité de prendre connaissance de ces lois divines en lisant la Bible. La Bible nous fait connaître la pensée de Dieu au sujet de la création et de ses créatures. En cela, elle reste un livre unique et inestimable, puisqu'elle s'affirme elle-même être la Parole de Dieu, inspirée par Lui à ses prophètes. Dieu a vraiment parlé à des hommes comme Moïse, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel et beaucoup d'autres. Par leurs écrits, nous savons que Dieu n'a cessé de vouloir le bien de toutes ses créatures, et surtout des hommes et des femmes qui le reconnaissent comme leur seul vrai Dieu, qui le craignent et prennent au sérieux sa loi.

Voyons, par exemple, ce que Dieu lui-même nous dit par la voix du prophète Esaïe, au Chapître 48 de son livre, les versets 17 et 18 : "Moi, l'Eternel ton Dieu, je t'instruis pour ton bien, je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh si tu étais attentif à mes commandements! Ton bien être serait comme un fleuve et ton bonheur comme les flots de la mer". Bien sûr, par nous mêmes, nous sommes incapables de vivre selon les commandements de Dieu. Nos propres efforts, aussi louables soient-ils, restent insuffisants pour y parvenir. Pour le faire, nous avons besoin du secours de Dieu. Il a donc envoyé Jésus-Christ, son Fils. Il est venu sur la terre pour nous secourir et nous sauver de notre orgueil et de notre égoïsme. Lui seul peut nous arracher à l'emprise du péché qui nous entraîne toujours plus avant dans la voie du mal et de la destruction.


Marie-Joseph Chéniers, poète dramatique français de la fin du 17ème siècle, qui fut aussi, pendant un temps, membre de la Convention, écrivit : "Dieu fit la liberté; l'homme a fait l'esclavage!" Il ne savait pas si bien dire; car le péché constitue le pire des esclavage pour la vie de l'homme. Malheureusement, aucun tribunal humain ne saurait l'abolir. Seul Jésus-Christ a reçu de Dieu ce pouvoir de nous libérer de l'emprise du péché. Il est venu dans le monde pour cela. L'Evangile selon Luc affirme, au chapître 19 et au verset 10 : "Le Fils de l'homme est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu". Le Christ, le Fils de Dieu, s'est fait homme ; c'est pourquoi il peut vraiment nous sauver en nous rendant libres à l'égard de nous­même et du péché. La Bible nous dit encore, dans l'Evangile selon Jean, au chapître 8, les versets 34 et 35 : "Quiconque commet le péché est esclave du péché... Si donc le Fils de Dieu vous affranchis, vous serez réellement libres." Etre libéré de l'esclavage du péché est chose possible, dès maintenant, grâce à Jésus­Christ. Voilà la bonne nouvelle de l'Evangile!


Un homme vint une fois trouver Jésus et lui posa la question :"Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?" (Marc 10. 17). Il avait, semble-t-il, très bonne réputation et avait essayé de mettre en pratique la loi de Dieu. Mais ses efforts ne l'avaient pas libéré de l'emprise de l'argent. Il était victime de la convoitise de son coeur. N'étant pas libre, il s'en trouvait très triste et bien malheureux, esclave de celui qui était devenu son maître: l'argent! Jésus voulait le libérer de cet esclavage, mais cet homme a dédaigné son offre. Il n'a pas voulu du secours divin. Il a continué sa vie, en route vers la perdition éternelle, ayant refusé le salut que le Seigneur lui offrait pourtant gratuitement. Quelle inconscience!


Nombreux sont les gens qui, encore aujourd'hui, se trouvent dans une situation identique à celle de cet homme. L'argent, loin d'être leur serviteur, est devenu leur maître ; un mauvais maître qui les maintient dans un terrible esclavage, gâchant leur vie et celle des êtres chers qui les entourent. Mais attention! Il n'y a pas que l'argent! La Bible mentionne beaucoup d'autres esclavages. L'orgueil, la vanité, le savoir, le sexe, peuvent exercer sur notre vie un pouvoir si conditionnant, que nous ne sommes plus libres pour contrôler notre propre existence. Nos faits et gestes sont ceux que dictent les pensées de notre coeur esclave du péché. Souvent, nous ne réalisons pas que notre quête de liberté n'est qu'une fuite cachant les désirs égoïstes et trompeurs de notre coeur. Il n'est certes pas facile de reconnaître que nous sommes prisonniers de nous-mêmes, de notre orgueil, ainsi que des passions qui nous avilissent, détruisant notre âme, et détruisant aussi parfois notre corps. Se dire à soi-même et dire à Dieu que nous sommes pécheurs est humiliant. Mais c'est pourtant salutaire.

Pourquoi ne pas profiter de l'occasion que vous avez aujourd'hui, pour faire le point et reconnaître que vous avez besoin d'un Sauveur? Ce Sauveur n'est autre que Jésus-Christ! Dieu nous invite, dans sa parole, à croire en Lui, le seul vrai sauveur des hommes. Il nous faut croire que Christ a vraiment offert sa vie à la mort sur la croix, pour que nos péchés soient expiés. C'est pourquoi nous pouvons dès maintenant être pardonnés, si nous venons vers Lui de tout notre coeur, dans une sincère repentance. Et c'est bien son pardon qui nous libère enfin et nous permet, par sa grâce, de vivre une vie nouvelle.


Voyez-vous, on peut se battre pour la liberté ; se battre pour telle ou telle liberté qu'il nous semble légitime de revendiquer. Mais à quoi bon toutes nos libertés, si nous ne connaissons pas la seule vraie liberté qui peut nous rendre heureux : celle qui nous vient de Dieu lorsque nous recevons le pardon de nos péchés. Sachez que son Esprit peut vraiment venir en vous et vous libérer du péché, pour faire de vous un être moral et spirituel nouveau. Il vous affranchira, progressivement, de tout ce qui conditionnait votre vie. C'est cela, la Bonne Nouvelle de l'Evangile! Si vous placez votre confiance en Jésus-Christ, le Sauveur que Dieu vous a envoyé, vous pourrez connaître cette véritable liberté qu'est la liberté intérieure. Cette liberté glorieuse que nous connaissons, en tant qu'enfants de Dieu. Celle qui, seule, peut faire de nous des hommes et des femmes adultes et responsables, parce que des hommes et des femmes libérés de l'emprise du péché. N'est-ce pas à cela que vous aspirez ? Pourquoi ne pas vous approcher de Dieu maintenant, dans la repentance et la foi, pour lui demander pardon pour vos fautes, et Lui dire que vous croyez en Christ, afin qu'Il vous sauve et vous libère ?