Les questions suivantes, qui traitent de la véracité et de la fiabilité de la Bible, revêtent une importance capitale. C’est pourquoi il nous a paru nécessaire d’ajouter un appendice plus détaillé sur ce sujet. Nous nous bornerons donc à n’examiner que quatre questions dans le cadre de ce chapitre.
Prenons un exemple précis qui a l’avantage de s’appuyer sur les mathématiques. La Bible contient 6408 versets qui mentionnent des prophéties; 3268 sont déjà accomplies, les autres concernent des événements encore à venir. On constate un accord parfait entre la prophétie et sa réalisation. Aucun autre livre au monde ne peut présenter un tel bilan. Ce taux de vérité, ou degré de certitude, n’a nulle part son pareil.Demandons-nous s’il est possible que tant de prophéties s’accomplissent sans une intervention de Dieu. Nous allons nous servir du calcul des probabilités. Dans le raisonnement suivant, nous ne tiendrons compte ni du fait que souvent plusieurs versets bibliques concernent la même prophétie, ni du fait que parfois le même verset comporte plusieurs prophéties. Nous ne tiendrons pas compte non plus du fait que de nombreuses prophéties sont évoquées plusieurs fois. Cette simplification du problème affecte très peu les résultats du calcul.
Admettons que la probabilité qu’une prophétie s’accomplisse soit p = 0,5. C’est une probabilité très élevée. La probabilité pour que les 3268 prophéties se réalisent sera w = 2-3268 = 1,714x10-984. Or, en réalité, la probabilité pour qu’une seule prophétie s’accomplisse est mathématiquement de 1 sur 1000 à 1 sur plusieurs millions. En admettant une probabilité de 0,5 (1:2), nous nous sommes placés dans le cas le plus défavorable. Rapprochons cette probabilité w de quelques probabilités de gagner au loto. La probabilité de trouver les 6 bons numéros dans une grille de 49 nombres consécutifs est d’environ 1 sur 14 millions. Combien de numéros la grille du loto devrait-elle comporter pour que la probabilité de tirer six bons numéros soit égale à la probabilité d’accomplissement des prophéties? Quelle serait la dimension d’une telle carte de loto? Un numéro occupe à peu près 25mm2. Cherchons à savoir combien de numéros pourraient être juxtaposés sur trois surfaces significatives:
a) la superficie d’une table de ping-pong qui mesure 1,525 m sur 2,74 m (surface: 4,1785 m2) permettrait de disposer 167140 numéros;
b) la superficie d’un terrain de football, qui est de 7350m2 , permettrait d’inscrire 459375000 numéros;
c) la surface de la terre entière, à savoir 510 millions de km2, permettrait d’inscrire 31,3653x1018 numéros. Rappelons que 1018 correspond à un milliard de milliards!
Sur de telles surfaces, et avec le nombre de numéros correspondants, la probabilité de cocher 6 bons numéros serait respectivement:
a) w = 1:0,4x1030 (autrement dit, 2,5x10-30)
b) w = 1:1,3x1049 (autrement dit, 7,69x10-50)
c) w = 1:1,3x10114 (autrement dit, 7,69x10-115) On constate que toutes ces valeurs de probabilité, y compris la dernière, sont encore très loin de celle calculée pour l’accomplissement de toutes les prophéties! Et pourtant, la probabilité calculée pour cocher les bons numéros est déjà infinitésimale. Pour nous rapprocher de l’ordre de grandeur de la probabilité d’accomplissement des prophéties, il faudrait étendre la grandeur de notre carte de loto à l’univers entier, et à ses 1080 atomes! Que signifie encore concrètement ce nombre? Le chiffre 1 suivi de 80 zéros, ou encore le nombre obtenu en multipliant 10 milliards huit fois par lui-même! Même dans ce cas, où le nombre de chiffres d’une carte qui aurait la taille de l’univers serait de 2,74x10164, on serait encore loin du nombre de combinaisons de toutes les prophéties. Il faut donc imaginer quelque chose d’encore plus grand que notre univers! S’il y avait autant d’univers que le nôtre a d’atomes, la probabilité d’avoir 6 bons numéros sur une carte de loto aussi gigantesque serait encore 27400 fois plus petite que celle de voir s’accomplir les 3268 prophéties!
Ces considérations n’appellent qu’une seule conclusion: les prophéties sont d’origine divine; elles ne peuvent en aucun cas avoir été le résultat de la réflexion humaine. Les calculs précédents nous conduisent tout droit à souscrire totalement à l’affirmation de Jésus dans la prière qu’il a adressée au Père: «Ta Parole est la vérité» (Jn17:17). La Bible n’est donc pas d’origine humaine. Comme elle le déclare elle-même: «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tm 3:16). Dieu a choisi des hommes auxquels il a révélé ces choses pour nous les communiquer, sans pour autant faire fi de leur personnalité, de leur nature ou de leur sensibilité. Pour de plus amples informations sur ce sujet, reportez-vous à l’appendice qui traite de l’origine de la Bible (I.1), de sa véracité (I.2) et qui donne des moyens de vérifier ses affirmations (I.3).
Ce n’est pas dans un cercle de discussion que l’on peut décider si oui ou non un processus physique mathématiquement prouvé ou une réaction chimique soumise à des conditions bien définies se produira. C’est l’expérience qui dira si la théorie était juste. Contrairement aux écrits de toutes les idéologies et de toutes les religions, la Bible présente des méthodes qui permettent de s’assurer de sa véracité par le moyen d’expériences. Quiconque ne se borne pas à discourir vainement sur la foi, mais veut parvenir à une pleine conviction, est invité à se prêter à une expérience dans laquelle Dieu lui-même s’engage:
«Répète sans cesse les enseignements du livre de la loi et médite-les jour et nuit de façon à observer tout ce qui y est écrit. Alors tu mèneras à bien tes projets et ils réussiront» (Jos 1:8).
Cette expérience comporte trois phases:
pour cent. Seule la Bible garantit le succès, si l’homme se conforme à ses préceptes.
Le bilan de celui qui tente l’expérience sera toujours positif. Il n’y a ni perte ni risque. Il ne peut perdre sa mise, comme dans le loto, ou perdre des intérêts, comme dans les placements financiers. Celui qui prend la Bible au sérieux prend Dieu au mot. Il ne peut qu’être gagnant. Toujours.
La Bible se distingue de toute œuvre littéraire humaine par plusieurs aspects, ce qui fait d’elle un ouvrage unique et incomparable.
1. Bien qu’elle ait été écrite sur une période de plus de 1000 ans, elle fait montre d’une remarquable unité et d’une étonnante continuité. Environ 45 auteurs différents ont contribué à sa rédaction. Ils appartiennent à tous les milieux socioculturels. On trouve parmi eux Moïse, homme de grande érudition, formé à l’école d’un pharaon, Josué, un militaire de génie, Daniel, un Premier ministre de plusieurs gouvernements successifs, Néhémie, échanson de roi, David, grand roi d’Israël, Amos, un berger, Pierre, un pêcheur, Matthieu, un percepteur d’impôts, Luc, un médecin grec, Paul, un fabricant de tentes. Les parties qui constituent l’Ecriture Sainte ont été rédigées dans des circonstances parfois étranges: Moïse a écrit dans le désert, Jérémie et Paul en prison, Daniel dans de somptueux palais, Luc au gré de ses voyages, Jean durant son exil. Les auteurs ont connu tous les états d’âme: la joie et l’amour, la crainte et l’inquiétude, la détresse et le doute. Malgré cet écart de 60 générations qui sépare le premier auteur du dernier, malgré la grande diversité des écrivains, la Bible présente une unité humainement inexplicable. Ses différents auteurs ont abordé des centaines de thèmes sans jamais se contredire. Sans l’intervention de Dieu, il aurait été impossible que des hommes ayant vécu à des époques si différentes, et provenant de milieux si variés expriment des idées si convergentes sur un si grand nombre de sujets. Un thème retient en particulier l’attention du lecteur: l’histoire du salut qui parcourt toutes les pages du Saint Livre comme un fil rouge.
l’événement de son accomplissement est généralement si grand qu’il est impossible d’affirmer que l’annonce prophétique a été faite après que l’événement se soit produit.
5. La Bible est le seul livre à recouvrir toute l’étendue du temps.
Elle aborde l’histoire avant même le commencement du temps (la création) et en mentionne la fin (Ap 10:6b). Aucun ouvrage humain ne donne des indications aussi précieuses et aussi sûres quant à l’origine du temps et ne se risque, avec autant de hardiesse, à décrire les événements qui précéderont de peu sa fin. Par delà le temps, la Bible évoque l’éternité, cette réalité qui rendra caduques toutes nos lois présentes, conditionnées par le temps.
fait concevable aujourd’hui. La Bible envisage aussi dans son enseignement des situations qui ne devaient se produire que des siècles plus tard (par exemple, la toxicomanie et les manipulations génétiques).
Voilà donc au moins huit raisons qui prouvent que la Bible est un livre hors du commun qui se différencie de n’importe quel autre ouvrage. L’historien Philippe Schaff résume en ces mots judicieux le caractère unique de la Bible et de celui auquel elle rend témoignage:
«Sans argent et sans armes, ce Jésus de Nazareth a vaincu plus d’hommes qu’Alexandre, César, Mahomet et Napoléon; sans avoir fait d’études supérieures et sans avoir acquis de connaissances particulières, il a projeté sur Dieu et sur l’homme plus de lumière que tous les philosophes et savants réunis; sans formules rhétoriques, il a prononcé des paroles de vie comme personne avant lui ni personne après lui, paroles qui ont produit des effets inconnus de tout autre orateur ou poète. Sans avoir écrit lui-même une seule ligne, il a donné matière à plus de sermons, de discours, de discussions, de doctrines, d’art et de louanges que toute la cohorte des grands hommes de l’Antiquité et des temps modernes» (cité par J. Mc Dowell).
Si l’on peut connaître exactement le nombre de mots et de lettres de la Bible -la version anglaise King James comporte 783 137 mots et 3 566 489 lettres -, il n’en est pas de même de la profondeur de ses pensées, qui est insondable. Une vie humaine ne suffit pas pour explorer ce trésor (Ps 119:162). On peut donc lire et relire indéfiniment la Bible sans que jamais cette lecture ne soit ennuyeuse. Par la lumière que certains passages projettent sur d’autres, chaque lecture s’enrichit de nouvelles découvertes. Une seule conclusion s’impose donc: La Bible est le seul livre divin. Dieu en garantit la véracité (Ps 119:160; Jn 17:17).
Il faut distinguer les deux moyens par lesquels Dieu révèle sa pensée. Il y a d’une part la Bible - la révélation générale
-qui est valable de la même manière pour tous les hommes, et d’autre part les révélations particulières que Dieu accorde d’une manière spécifique à ses enfants dans leur vie quotidienne.
1. Ajouter à la Bible? Parallèlement aux hommes appelés et inspirés par Dieu pour rédiger les écrits bibliques (cf. Jé 1:5; Ga 1:12), sont apparus de faux prophètes porteurs de leur propre message. A la question angoissante: «Comment reconnaître qu’un message ne vient pas du Seigneur?» (Dt 18:21), Dieu a répondu en proposant un test de vérité:
«Si un prophète annonce quelque chose au nom du Seigneur et que cela ne se réalise pas, c’est que son message ne vient pas du Seigneur. Le prophète a eu l’audace de le prononcer lui-même. Ne vous laissez pas impressionner par lui» (Dt 18:22).
Dans le sermon sur la montagne, Jésus met également en garde contre les faux prophètes et indique les moyens de les démasquer:
«Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en se donnant l’apparence de moutons, mais au-dedans ce sont des loups féroces. Vous les reconnaîtrez à leurs actions. On ne cueille pas des raisins sur des buissons d’épines, ni des figues sur des chardons» (Mt 7:15-16).
L’apôtre Jean ne souligne pas moins le même danger: «Beaucoup de menteurs se sont répandus dans le monde... Quiconque ne demeure pas dans l’enseignement du Christ, mais va au-delà, n’a pas Dieu» (2 Jn 7, 9).
Seule la Bible est la révélation de Dieu. En dernier lieu, Dieu a parlé par son Fils (Hé1:1) et rien ne viendra se rajouter à la révélation (Ap 22:18). Il n’y a donc rien à compléter à la Bible. De son vivant, Pierre mettait déjà en garde contre des sectes pernicieuses (2 P 2:1) dont les doctrines conduisent les hommes tout droit à la perdition. Les ajouts et les altérations apportés à la Bible par Joseph Smith (Le Livre de Mormon), Ch. T. Russel (Témoin de Jéhovah), J.G. Bischoff (Néoapostolique), M. Baker Eddy (Science Chrétienne), R. Steiner (Anthroposophe), et par bien d’autres encore ne sont pas des révélations divines, mais les tristes et dangereuses élucubrations de faux docteurs et de séducteurs. Dieu ne communique pas d’autres révélations, mais seulement de nouvelles lumières sur ce qu’il avait déjà transmis aux hommes de l’Ancien et du Nouveau Testament. La Bible demeure donc la seule source sûre et fiable d’informations, la seule pierre de touche de toute doctrine et de toute pratique. Même l’habitude prise par certains chrétiens de justifier leur raisonnement par la formule qui coupe court à toute discussion: «Le Seigneur m’a dit ...» est sujette à caution.
2. Les directives de Dieu dans la vie de ses enfants. Dans certaines situations, nous aimerions tellement que Dieu nous fasse clairement connaître sa volonté! Il pourrait le faire, mais ce n’est pas dans ses habitudes. Luther, Calvin, John Wesley, Hudson Taylor et Billy Graham, parmi beaucoup d’autres, ont été ou sont de remarquables hommes de Dieu, qui ont accompli une œuvre extraordinaire. Ils se sont appuyés sur la Parole de Dieu et ont trouvé en elle les directives d’un ministère béni. En priant: «Seigneur, montre-moi quel chemin je dois suivre» (Ps 86:11), nous nous attendons à ce que Dieu éclaire notre route. Nous découvrons après coup qu’il dirige nos pas, bien que nous n’entendions aucune voix extérieure.
Dans son livre «Le code de la Bible», le journaliste américain Michael Drosnin prétend que la Bible contient un code qui vient d’être découvert. On a d’abord emmagasiné dans un ordinateur les 304 805 lettres du texte hébreu du Pentateuque, sans tenir compte des espaces. Puis on a demandé à l’ordinateur de restituer les lettres, en prenant 1 lettre sur 2, puis 1 sur 3, et ainsi de suite. On obtient ainsi différentes séries de lettres. En partant chaque fois d’une origine différente, on peut créer d’autres séries de lettres. Les séries de lettres ainsi obtenues sont ensuite disposées en blocs avec des espaces et des nombres de lignes déterminés. Dans ce nombre infini de blocs, on cherche les mêmes combinaisons de lettres qui ont un sens et ont une connotation prophétique pour notre temps. Que penser de cette méthode?
Objections relatives à la théorie de l’information: 1. Ce procédé est totalement aléatoire et ne repose sur rien. Compte tenu du nombre pratiquement infini de recomposition de mots, il est inévitable qu’apparaissent ici ou là des noms et des mots qui ont un sens. La probabilité d’obtenir un nom significatif augmente considérablement à partir du moment où la recherche du mot peut se faire en avant, en arrière, en diagonale. De plus, il est permis de sauter plusieurs lettres.
répartition de fréquences des lettres ne varie pas. La probabilité que des mots du vocabulaire hébraïque apparaissent est ainsi sensiblement plus élevée que si on prélevait les lettres dans un lot présentant une autre répartition.
Objections bibliques: 1. Le message central de la Bible est l’histoire du salut divin offert aux hommes. L’Écriture révèle qui est Dieu, qui est Jésus-Christ et comment nous pouvons être sauvés, et ainsi posséder la vie éternelle. Les événements politiques sensationnels ne font pas partie des grands thèmes bibliques. Or c’est justement ce créneau qu’a choisi Drosnin; il s’oppose ainsi à l’intention révélée de la Bible. Les messages décodés qu’il propose ne correspondent pas du tout au contexte de la Bible.
2. Les associations aléatoires de mots fabriqués par Drosnin n’apparaissent pas dans une structure ordonnée et ne constituent jamais des phrases complètes. C’est le contraire de la Bible qui s’exprime par des phrases compréhensibles pour que nous puissions saisir leur sens (Ep 5:17). Dieu s’est révélé dans sa Parole (directement lisible!) (2 Tm 3:16; Gal 1:12; 2 P 1:21)., et non à travers les énigmes du jeu mystérieux d’un ordinateur. Le message de la Bible est conçu de façon à ce que le débutant dans la vie chrétienne puisse le comprendre (1 P 2:2). Il est donc hors de question que ce message soit emprisonné dans un code secret, qui, de plus, n’aurait été découvert qu’à la fin du vingtième siècle.
Retenons: le prétendu «code» que Drosnin croit avoir découvert dans la Bible n’est que le résultat d’un jeu statistique à partir d’un très grand nombre de lettres tirées au hasard, mais selon une méthode que récuse la théorie des probabilités. Ce concept qui repose sur l’attrait du sensationnel ouvre la porte à toutes sortes de spéculations. Les fragments d’affirmations «découverts» par Drosnin contredisent la révélation biblique et s’opposent ainsi à Dieu et à son message.