De la délinquance à la vie



Je m'appelle Laurent, je suis né à TARBES en 1976, d'une mère issue des blocs de béton et d'un père d'une famille paysanne. J'ai grandi à la campagne et pourtant mes regards étaient attirés par les modes de l'influence urbaine. A l'âge de 16 ans, je traîne constamment en ville jusqu'à des heures tardives, évitant le plus possible de rester chez moi. A vrai dire je préfère la compagnie des copains à celle de ma famille.

Mon père étant routier, il est rarement à la maison. Il a du mal à bâtir sa vie et accumule les dettes. Ma mère essaye d'oublier ses problèmes dans l'alcool et, à défaut d'alcool, par du parfum et même du gasoil. Elle essaye péniblement d'oublier que, dans sa jeunesse, à l'âge de 9 ans, son propre père la prenait souvent pour sa femme. Avec moi elle est insupportable, si bien que je ne trouve mon plaisir que dans l'alcool et dans le cannabis. C'est la seule possibilité de me sentir moi-même et d'être"libre".

Mes pensées, mes envies, mon amertume, ma vie s'expriment à travers le mouvement "Hip Hop" dans lequel je crois. J'écoute du rap, écris des textes ainsi que des poèmes et recouvre les murs de ma ville de graffitis. Je m'invente un nom et pars en guerre pour qu'il soit connu.
Il le sera : police, gendarmerie, tribunaux...

Ma haine grandit envers l'état, les gens riches et la police qui, a plusieurs reprises, aura la main légère sur moi. Tout est de leur faute. N'ayant pas d'argent et pour suivre la mode vestimentaire je vole des autoradios la nuit et les revends au lycée.

A 18 ans, j'ai le permis de conduire et prends la ville pour un circuit automobile. Je me débrouille si bien que je multiplie les délits de fuite. C'est pour moi un jeu et je veux être le meilleur. S'il m'arrive, le soir, de ne pas trouver d'amis pour me droguer et que je reste seul, j'en suis malade. Je vis la nuit; le jour ne m'intéresse pas. Je vais souvent trop loin, je ne connais plus de limite. Je deviens paranoïaque et ne sors plus sans un pistolet 9 mm, un couteau à cran d'arrêt et une batte de base-ball dans l'auto. Je n'hésite pas à faire du mal car je veux qu'on me craigne. La mort m'a frôlé à plusieurs reprises, mais c'est sans importance pour moi. Les accidents de voiture se multiplient, mais je n'ai pas peur de la mort, je n'y pense même pas. Pourtant, tout à coup, je voudrais que tout s'arrête, tout va trop vite; je ne contrôle plus rien: chaque fois que j'essaye de m'en sortir et de faire le bien, le malheur est là et s'attache à moi. Je bois tellement d'alcool que je me retrouve en réanimation à l'hopital suite à un coma éthylique.

Puis, c'est la prison qui me réclame: Du même coup, je perds mon travail, mon appartement et ma mère qui vivait avec moi, mais qui suivait une cure de désintoxication... J'aurais voulu l'aider, mais ...

Par manque de place ailleurs c'est le quartier haute-sécurité qui m'accueille: je me retrouve au milieu de personnes purgeant des peines incompressibles pour crimes crapuleux, viols, etc. Je comprends que le malheur me poursuis Je voudrais changer, j'ai soif d'une vraie justice... celle de DIEU? Peut-être que le Coran, la Torah... tout y passe, mais je reste déçu. Je crois aussi que le Jésus de mes parents, cloué et rouillé sur une croix ou enfant dans une crèche avec sa mère en statue de plâtre, ne peuvent pas m'entendre. Et puis, je n'ai pas la force de faire toutes ces œuvres pour être sauvé, Dieu a l'air si loin.

A la sortie de prison, je suis la honte et le déshonneur de la famille. En prison, j'ai testé l'héroïne, la cocaïne et l'extasie; j'ai beaucoup aimé. Je déraille, ca va mal et en plus j'ai des connaissances carcérales et un carnet d'adresse bien fourni. Je voudrais fuir à l'étranger; on m'a promis les femmes, la Mercedes, la came à souhait pour des boulots rapides. J'hésite; souvent, j'y pense; j'ai encore des amis, une soeur; peut-être plus tard.

Saoul ou drogué tous les jours, je jure que si je rentre encore en prison, ce sera pour quelque chose de valable qui fera parler de moi, une sorte de signature, un tag particulier: Et si je commettais un meurtre? J'y réfléchis, j'en rêve la nuit, souvent. Parfois, j'y fais allusion, et personne ne comprend vraiment; je suis dans mon "speed". Les mois passent, je deviens mystique, idolâtre la lune. Le soir, après quelques comprimés d'extasie, je la regarde et il me semble qu'elle me comprend.

J'ai dans la tête un rap qui tourne comme un disque rayé; il parle de démons, d'ensorcellement, de la mort. Je fais des centaines de km pour voir le groupe en concert et quand je rentre chez moi au petit matin, mon père m'attend dehors; ce n'est pas normal. Il s'approche et me dit: “Ta mère est morte, elle s'est suicidée”... Moi, je n'ai pas eu le temps de lui dire que je l'aimais. J'avais souvent levé la main sur elle, je le regrette... Plusieurs fois elle avait essayé de se tuer; on s'y était même habitué à vrai dire. Elle ne supportait plus ces images de son père dans sa tête, sans parler du divorce en cours...

Pour moi la vie s'arrête avec elle, je ralentis la défonce par respect du deuil. Une chose est sûre: si je n'arrive pas à bâtir sur du solide maintenant le sable m'engloutira pour toujours

J'écris un rap:
" Matte-moi le sombre royaume de la vie,
Cette effervescence de défaites engloutit notre vie;
Parle-moi du nombre de délices acquises,
Mon envie, c'est un fait, c'est que tout soit fini."

Un pasteur tzigane croise mon chemin; il m'intrigue avec SON JESUS:
« Car DIEU a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3.16).

Je suis jaloux de son bonheur car il le vit, cela se voit. Un jour DIEU, soi-disant, l'avait délivré de la drogue. A l'entendre, ce DIEU n'était pas si loin que je le croyais. La religion m'enseignait à devenir meilleur par mes œuvres pour gagner le ciel et lui, annonçait à qui voulait l'entendre, que DIEU m'aimait tel que j'étais et qu'il avait le pouvoir de guérir mes blessures.

"Voici je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui" (Apoc 3.20)

Au point où j'en suis, personne ne peut plus rien pour moi. Alors, si son DIEU existe, c'est le moment de lui faire confiance. Je me mets à lire la Bible, fréquente une assemblée évangélique et mets DIEU à l'épreuve. A Partir de ce moment, j'arrête la drogue
DIEU posa sa main sur ma vie misérable, débroussailla mon coeur, mes pensées et pansa mon âme. Je décidai alors de bâtir avec lui, étant convaincu que Jésus était vivant. Il m'a donné le vrai bonheur, la paix

Au début mes amis me prirent pour un fou et pensèrent que j'étais tombé dans une secte (plus tard certains reconnurent le miracle de DIEU). Moi, je peux dire que j'ai enfin trouvé ce que je cherchais: Ce dont j'avais réellement besoin, c'était de JESUS CHRIST. Ce ne pouvait être ni une religion ni une secte, ni une philosophie, ni un homme, ni de l'argent qui pouvait me sauver, c'était Lui seul.

Quand Jésus Christ était sur la croix il a payé devant Dieu, lui le juste pour nous injustes, la dette immense de notre péché. Celui qui croit accède au salut, à la délivrance, au bonheur. Il appartient à chacun d'accepter ou de refuser le don de Dieu.

Aujourd'hui, ma femme et moi avons bâti nos vies sur la parole de CHRIST, telle que nous la trouvons dans les Evangiles. Il est notre Ami, notre divin Conseiller, Celui sur qui nous pouvons compter tous les jours que DIEU nous donne.
Mon seul désir par ce témoignage est de proclamer la bonne nouvelle de l'évangile autour de moi:
Dieu est vivant. Sans Lui, tu es perdu. Il t'aime d'un amour éternel.
Une fois dans ta vie, fais-Lui un peu de place comme je l'ai fait. Sois curieux de savoir si ce que je dis est vrai et fais ton expérience avec Lui.
Confie-Lui ta vie, tes fardeaux; ouvre lui ton coeur et Il te rendra libre.

JESUS T'AIME ... CROIS-LE

Laurent M.