Les dragonnades

A la fin du XVIIè siècle tout est mis en oeuvre pour essayer d'obtenir la conversion des huguenots (protestants français): après avoir essayé d'acheter leur abjuration (caisse de Pelisson), Louis XIV essaie la méthode forte: les dragons, soldats missionaires assistent les prêtres pour obtenir des protestants qu'ils abandonnent la prétendue hérésie de Calvin.
Dragonnades - le dragon missionnaire
un protestant signe son acte d'abjuration

Nous sommes en 1681, le Roi Louis XIV décide d'en finir avec « l'hérésie de Calvin » (le protestantisme français), il faut frapper un grand coup. Louvois, Ministre de la Guerre de Louis XIV envoie des régiments de soldats, les "dragons" chargés d'obtenir l'abjuration de l'hérésie de Calvin de la part des sujets égarés (les protestants).

Ordre est donné aux dragons de s'instaler chez les huguenots, de vivre à leurs crochets et d'obtenir par toutes sortes de sévices infligés à leurs hôtes protestants leur conversion au catholicisme. Les résultats obtenus par ces "missionnaires bottés" dans le Poitou sont tels que Louvois décide d'étendre cette politique répressive à l'ensemble du royaume.

Le procédé est simple : munis d'un billet de logement, les dragons, hommes et chevaux, se présentent chez les personnes que l'on sait acquises aux idées « pernicieuses » (la foi évangélique) et qui sont d'ailleurs souvent dénoncés par le curé lui-même. Le logeur protestant doit alors héberger cavaliers et montures, les nourrir et de surcroit leur verser chaque jour une importante somme d'argent.

Les soldats font régner dans les villages protestants une pesante terreur tant verbale que physique mais qui cesse dès que l'abjuration est obtenue.

Le résultat des dragons missionnaires est immédiat : en quelques semaines on obtient ainsi des centaines de milliers de conversions de huguenots au catholicisme.

Plus le protestant persécuté résiste, plus la persécution s'accentue.

Abraham Papot, un laboureur aisé protestant fera la triste expérience des dragonnades. Il racontera lui-même ses malheurs et les fera consigner par un notaire, ce qui nous permet de revivre ces dragonnades en direct. Mais laissons parler Abraham...

Les dragonnades de Louis XIV racontées par Abraham Papot, un protestant qui les a subies

En ce qui concerne les logements des gens de guerre que nous avons eu à compter du 7 août 1681 et qui sont restés jusqu'au 31 du même mois, nous avons eu monsieur Capy, commissaire et ses valets avec quatre chevaux. Durant tout ce temps (24 jours), j'ai du lui payer trois écus par jour et le nourrir copieusement lui et tout son train Cela représente la somme de : 135 livres (Une livre tournoi=0,62g d'or pur)

Ils m'ont ensuite envoyé Monsieur Alexandre, avec son valet et deux chevaux, qui m'a fait payer deux écus par jour et j'ai du le nourrir lui et son train pendant quatre journées, ce qui est monté à la somme de : 24 livres

Après on nous a envoyé le maréchal des logis, deux cavaliers et leurs chevaux et son valet que j'ai payé et nourri lui et son train. Il m'a fait payer 5 journées à un écu par jour, qui a monté à la somme de : 15 livres

Puis on m'a envoyé avec le maréchal des logis deux cavaliers et leurs chevaux que j'ai payé et nourri. Ils m'ont fait payer chacun 4 journées à chacun 20 sols par jour, qui fait la somme de : 8 livres

Ensuite, Monsieur le curé de Vouilléz, a fait rester quatre cavaliers qu'il a envoyé loger chez nous à Vaumoreau pendant 10 jours, qui m'ont fait les payer et bien nourrir, et quand j'ai demandé leur billet (royal), ils m'ont dit qu'ils n'en avaient point, et qu'ils n'étaient logés que par l'ordre de monsieur le curé. Ils m'ont fait payer chacun 30 sols, qui monte à la somme de : 60 livres

Et étant arrivéz chez nous à environ deux heures dans la nuit, l'un d'eux me saisit à la gorge en me disant : « mort, tête, ventre, tu n'iras plus au prêche (protestant), mais tu viendras à la messe (catholique) dès demain matin, mort ou vif» je fus contraint de partir en laissant ma pauvre femme et le reste de ma famille pour les nourrir et les payer.

Ensuite, le premier novembre 1681, Monsieur de Vaulmoreau, vicaire (catholique) du prieuré de Mougon, a amené quatre cavaliers, avec deux valets, qu'il a fallu bien nourrir eux et leur chevaux, et après leur donner la somme de : 21 livres

Après que ces quatre cavaliers et leur deux valets soient arrivés chez nous, ils mirent du bois dans la cheminée et firent prendre le bois, il prirent Elisabeth Papot, l'une de nos fille, et l'ayant prise, la jetèrent au milieu du feu, en disant : « Tu brûleras, bougresse de Calviniste. » La pauvre fille ayant résolut d'endurer la mort plutôt que de faire ce qu'ils lui disaient : « Mort, tête, ventre, sacre, tu viendras à la messe, charogne. » et comme ils virent qu'elle ne se mettait point en devoir de s'ôter du feu, l'un d'eux la prit par un bras, disant : « Mordieu tu te laisserais bien brûler, enlève toi de là. »

Après ils maltraitèrent ma pauvre bonne femme si cruellement, celle-ci étant agée de 65 ans, ils lui ont déchiré ses habits sur elle, l'ayant trainée par la maison et coursoires de notre demeure, lui firent ouvrir un grand cofre, et ils voulaient l'enfermer dans ce coffre elle et sa belle-fille, ils leur ont donné des coups dans les côtes avec leur mousqueton (fusil), en leur disant : « Mort , tête, ventre; vous viendrez à la messe, bougresses de calvinistes. » Elle, disant que non et qu'elle préfèrerait souffrir la mort ; de quoi la pauvre femme étant tombée évanouie ayant perdu connaissance, et sa belle-fille voyant sa pauvre belle-mère dans un tel état, s'écria a haute voix : « Ma mère est morte. » l'un des cavalier dit a l'autre : « Apporte du vinaigre », et quand ils eurent le vinaigre, ils dirent à l'autre : « Frotte lui le nez et les tempes » et à l'instant les femmes voisines, entendant le cri de sa belle-fille, accoururent et dirent : « Mon Dieu, qu'est-ce qui se passe ? On avait bien vu des gens de guerre, mais ils ne meurtrissaient pas les gens. » et elles dirent les unes aux autres : « Cette femme est morte », et en même temps le vicaire de Mougon, Mr de Vaulmoreau, arriva et demanda aux cavaliers : « Ne veulent elles pas aller a la messe ? » Il répondit que non alors il dit aux cavalier : « Montez sur la maison et enlevez toutes les tuiles. »

Et les deux cavaliers que nous avions nourri et payé comme indiqué ci-dessus dirent : « Apportez nos chevaux pour que nous nous en allions. »

Et moi Abraham Papot, agé de soixante-sept ans, avec la charge de sept filles (j'en ai marié quatre qui ont emporté une grande partie de ce peu que Dieu m'avait donné), et j'ai eu des charges continuellement en ma vie. J'ai été sept fois collecteur [de taxes] pour aider à amasser les deniers de sa Majesté (Louis XIV), où j'ai eu de grandes pertes où Dieu nous a fait la grace à moi et nos parsonniers d'en rendre fidèle compte.

Et a mon grand préjudice, et au point de me rendre mendiant après [leur passage], les gens de guerre qu'il a fallu nourrir et payer comme il se voit ci-dessus.

Premièrement pour l'impôt de l'année 1680, j'en payai la somme de quatre-vingt-treize livres.
Pour l'impôt de l'année 1682 j'ai payé la somme de cent vingt six livres.
En l'année 1683, ils m'ont imposé d'une somme dépassant mes capacités, et toutes les personnes raisonnables réalisent bien que le but est de me ruiner de fond en comble, comme sur toute la paroisse qui est de 278 feu, ils m'ont imposé à moi seul jusqu'à un sixiême de l'impôt de toute la paroisse qui se monte à trois cents soixante huit livres.

Les trois impôts des trois années ci-dessus ont été vérifiées en l'élection de Niort pour chacune années - signé Bastard greffier.

Et en l'année 1684, j'ai été encore imposé en la parroisse de Vouilléz à la somme de 368 livres et en l'année 1685, j'ai été aussi imposé en la parroisse de Fraissigne à la somme de 363 livres.

Ensuite dans les maisons de la Pelinere le sieur prieur (catholique) de Fressigne fit enlever deux cents boisseaux de blé, froment et orge et après que les cavaliers furent partis, fit prendre ce blé et le fit amener chez lui.

Abraham Papot
Ce texte d'Abraham Papot a été retrouvé par M. Gentil député des Deux-Sèvres qui l'a ensuite communiqué à la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (rue des Saints Pères, 75007 Paris)

La Société d'Histoire du Protestantisme Français l'a publié dans son bulletin de mai-juin 1903 en l'agrémentant de nombreuses notes et références permettant au lecteur de se reporter aux documents historiques évoqués.

Témoignage original sur les dragonnades

Voici ce même texte transcrit sans rien changer, ni l'orthographe, ni la syntaxe. Il reste tout à fait compréhensible ainsi.

 

Abraham Papot

raconte lui-même ses malheurs

 

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Pour les logements des gens de gerre que nous avons heu dès le 7 du mois d'aoust 1681 qui ont restéz jeusque aux 31 et derniers du mesme mois, et avons heu monsieur Capy, commissaire et ses vallet avecque quattre piece de chevaux que durant tout le dict temps, qui estoit 24 journée, que je lui ay payez trois escus par jour et bien naurry lui et tout son trin par moy Abraham Papot, demeurant alors a Vaumoreau, paroisse de Vouilléz, qui monte à la somme de :

135 l

 

Plus ont m'a envoyéz Monsieur Alexandre, qui disoit estre capitaine réformez, avecque son vallet et deux pièces de chevaux, qui m'a fait payez deux écus par jour et bien naury lui et son train que j'ay payez quattre journées, qui a monté à la somme de :

24 l

 

Plus après on nous envoyé le mareschal des logis deux cavalliers et leurs chevaux et son vallet que j'ay payéz et naury lui et son train et il m'a fait payer 5 journées a ung escu par jour, qui a monté à la somme de :

15 l

 

Plus ont m'a envoyé avecque le mareschal des logis deux cavalliers et leurs chevaux que j'ay payez et nourry et ils m'ont fait payer chescun 4 journées à chescun 20 sols par jour, qui fait la somme de :

8 l

 

Plus monsieur le curé de Vouilléz, après le deslogement faict de toute la paroisse, il a faict rester quattre cavallier qu'il a envoyéz loger cheu nous audict Vaumoreau pandant 10 jours, qui m'ont faict payer et bien nourrir, et quand j'ay demandé leur billet, ils m'ont dict qu'ils n'en avaient point, et qu'ils n'estoit logez que par l'ordre de monsieur le curéz, et m'ont faict payer chescun 30 sols, qui monte à la somme de :

60 l

 

Et estant arrivéz cheu nous environ deux heures de la nuict, l'ung d'eux me saizit a la gorge et me disant : « mort, teste, ventre, tu n'iras plus au presche, mais tu viendras à la messe des demain matin, mort ou vif » lequel je fus contrin d'abandonner ou je laissy ma pauvre femme et le reste de ma famille pour les naurrir et les payer.

Plus, du premier novembre 1681, Monsieur de Vaulmoreau, vicaire du prieuréz de Mougon, a amenéz quattre cavaliers, avecque deux vallet, qu'il a fallu bien nourrir eux et leur chevaux, et après leur bailler la somme de :

21 l

 

Après que lesdits quattre cavallier et leur deux vallet furent arrivéz cheuz nous et en la maison de notre demeure, ils mirent du bois aux feu et firent esprendre en le bois, il preindre Elisabeth Papot, l'une de nos fille, et l'ayant prins, la jettèrent en beau feu, disant : « Tu breusleras, bougueraisse de Calviniste. » La pauvre estant en la rézollution de endurer la mort plustost que de faire ce qu'il lui disait : « Mort, teste, ventre, sacre, tu viendras à la messe, carogne. » et comme ils virent qu'elle ne se mettait point en devoir de se oster du feu, l'ung d'eux la prindrent par un bras, disant : « Mordieu tu te laisrait bien brusler, oste toy de la. »

Après ils maltraittirent ma pauvre bonne femme sy cruellement, estant aagées de 65 ans, l'ayant trainnéz, luy déchirant ses ardes sur elle, par la maison et coursoires de nostre demeure, luy firent ouvrir un grand cofre, les voullant renfermer dedans ledict cofre elle et sa bru, lesquelles leurs baillirent des coups en les costes des bout de leur mousqueton, leur disant : « Mort ; teste, ventre, vous viendrez à la messe, bougeresse de calviniste. » elle, disant que non et qu'elle esmerait plus souffrir la mort ; de quoy la pauvre femme estant tombée esvanouie ayant perdu le jeugement, et sa bru voyant sa pauvre bonne femme de belle mère en tel estat, s'escria a haute voix : « Ma mère est morte. » l'eung des cavallier dict a l'autre : « Apporte du vinaigre », et comme ils eurent le vinaigre et dirent a l'autre : « Frotte luy le nez et les temple » et a l'instant les femmes voisinne, entendant le cry de sa bru, y accoururent et dirent : « A mon Dieu, qu'est cecy ? On avait bien veu des gens de guerre, mais ils ne meurtrissaient pas les gens. » et elles dirent les unes aux autre : « Cette femme est morte », et en mesme temps ledictz vicaire de Mougon, Sr de Vaulmoreau, arriva et demanda aux dictz cavallier : « Ne veullent elles pas aller a la messe ? » Il respondit que non et a mesme temps il dict aux cavallier : « Montez sur la maison et raballéz toute la teuille. » Et les deux dicts cavallier estant heu naurry et payéz comme dessus dirent : « Baillez nos chevaux et que nous nous en allions. »

Et moy dict Abraham Papot, aagéz de soixante et sept ans, chargez de sept cheuf d'enfant que fille, desquels je en ay mariés quattre qui ont emportéz et ont heu une grande parties de ce peu que Dieu m'avoit donnez, et j'ay heu des charges continuellement en ma vies. J'ay estéz sept fois collecteur pour ayder a amasser les deniers de sa Majestez, ou j'ay heu de grandes pertes ou Dieu nous a faict la grace à moy et nos parsonniers d'en rendre fidelle conte.

Et a mon grand préjeudice, et capable de me rendre mendiant apres, les gens de guerre qu'il a fallu les nourrir et les payer comme il se voit sy dessus.

Premierement en le rolle de l'année 1680 j'en payai la somme de quattre vingt traize livres.

Plus par le rolle de l'année 1682 j'en payai la somme de cents vingt six livre.

Plus en l'année que l'on conte 1683, ils m'ont cottizé a une somme insupportable sur ma facultéz, et comme il peut paroistre par toute les personne raisonnable qui es de me ruiner de font en comble, comme sur toute la parroisse qui est de 278 feu et ils m'ont donnez jeusque a la sixiesme parties de la parroisse qui est la somme de troiscents soixante et huict livres.

Les trois rolles des trois années cy dessus ont estez vérifez en l'élexion de Niort par chescune années signez Bastard greffier.

Et en l'année 1684, j'ay estez encore cottizéz en la parroisse de Vouilléz a la somme de 368 l. et en l'année 1685, j'ay estéz aussy cottizéz en la parroisse de Fraissigne a la somme de 363 l.

Plus en les maison de la Pelinere le sieur prieur de Fressigne fut enlever deux cents boiceaux de bled froment et baillarge et apres que les cavalier fure deslogez, fit prandre ledit bled et le fit charere cheux luy.

 

Ce récit que l'on peut situer après 1685 est donc raconté de mémoire. Les détails en sont cependant suffisamment précis pour ne pas mettre la véracité des faits rapportés en doute.

A l'évocation des persécutions physiques Abraham Papot ajoute sa nomination en tant que collecteur des tailles et l'augmentation considérable du montant de la sienne

En effet la persécution économique était un autre moyen de coercition courant. On augmentait le montant des impôts des récalcitrants et on diminuait celui des nouveaux convertis (protestants qui avaient abjurés): certains rolles de la taille sont explicites, en face des noms de ces derniers on voit la marque «nc», et par comparaison avec les années précédentes le montant dû se trouve diminué alors que pour les autres il augmente d'autant.

Abraham Papot nous l'indique clairement, et l'examen du rolle (aux A D D S) le confirme. Le montant dû passa de 98 livres en 1680 à 368 en 1685, et à Fressines il atteint 363 livres…. A Vouillé, Abraham Papot paye à lui seul le sixième de l'impôt total….

Ajoutons qu'il fut collecteur plusieurs années successives donc responsable sur ses deniers du résultat de la collecte, ce qui faisait l'affaire des mauvais payeurs et de certains catholiques malhonnêtes .….

L'augmentation des tailles à Vouillé et à Fressines, sa situation de collecteur, les dégâts et coûts insupportables du fait des persécutions vont ruiner Abraham. Il finira sa vie dans la misère mais ni lui, ni les siens n'ont renié leur foi.

La révocation de l'édit de Nantes

Les dragons ont quitté le pays…. La région est meurtrie, la terreur subie pendant les dragonnades perdure dans les mémoires…L'espoir reste vivace mais Louis XIV, au vu des dizaines de milliers d'abjurations recueillies (plus de trente mille) pense que l'hérésie de Calvin est éradiquée et en 1685 il révoque l'Edit de Nantes.

Les pasteurs doivent abandonner le pays et partir au « refuge », en Allemagne, Suisse, Hollande Angleterre, bientôt suivis de nombreux autres qui les rejoignent et s'installent dans ces pays amis.

Cependant la majorité des petites gens ne peut s'offrir un départ pour le refuge. Il faut rester chez soi et continuer à travailler dur pour subsister. La pratique de la religion réformée, bien qu'interdite se fait clandestine.

Vont débuter de longues années de persécutions à l'encontre du petit peuple protestant.

Ce seront le supplice de la claie appliqué aux cadavres, les arrestations lors des assemblées clandestines, arrestations assorties de peines de prison pour les participants, de condamnation aux galères pour les organisateurs et même au gibet pour les plus actifs d'entre eux.

On comptera les martyrs par milliers pendant presque un demi-siècle, puis la répression s'atténuera. Les pasteurs reviendront des pays du refuge et animeront les assemblées clandestines à partir de 1740/1745.

Louis XVI promulguera l'édit de tolérance en 1787 et enfin la Révolution rétablira la liberté du culte.

Le peuple protestant aura payé un lourd tribut à l'intolérance religieuse de l'Eglise Catholique Apostolique et Romaine appliquée sans état d'âme par Louis XIV, le Roi "Soleil".

source: http://perso.orange.fr/guy.vidal/