J’ouvre la Bible dans le Nouveau Testament ; une autre fois nous l’ouvrirons dans l’Ancien Testament car nous croyons que tous les deux sont la Parole de Dieu.
Dans le saint évangile de Marc au chapitre 15 à partir du verset 16, on lit que " les soldats conduisirent Jésus dans l’intérieur de la cour, c’est-à-dire dans le prétoire, et ils assemblèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre, et posèrent sur sa tête une couronne d’épines qu’ils avaient tressée. Puis ils se mirent à le saluer: Salu,t roi des Juifs !
Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et, fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui.
Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier. Ils forcèrent à porter la croix de Jésus, un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, Père d’Alexandre et de Rufus ; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne.
Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe, mais il ne le prit pas.
Ils le crucifièrent, et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun aurait.
C’était la troisième heure, quand ils le crucifièrent (neuf heures du matin). L’inscription indiquant le sujet de sa condamnation comportait ces mots: Le Roi des juifs. Ils crucifièrent avec lui deux brigands, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
Ainsi fut accompli ce que dit l’Ecriture : Il a été mis au nombre des malfaiteurs.
Les passants l’injuriaient et secouaient la tête, en disant: Hé ! toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même en descendant de la croix !
Les principaux sacrificateurs (prêtres) aussi, avec les scribes, se moquaient entre eux, et disaient : Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même !
Que le Christ, Le Roi d’Israël, descende maintenant de la croix afin que nous voyions et que nous croyions ! Ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient aussi ". Nous passons au verset 36, " L’un d’eux courut remplir une éponge de vinaigre, et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en disant : Laissez, voyons si Elie viendra le descendre. Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. "
Le prince des apôtres, l’apôtre Paul, lorsqu’il était en Grèce, que prêchait- il ?
Dans ce pays rempli de sagesse philosophique, et d’où sortait tout ce que le monde avait alors d’intellectuel et de culturel, que prêchait -il, pensez-vous ?
Ecoutez-le dire à ces Grecs : Je ne suis pas venu à vous avec les paroles persuasives de la sagesse humaine. Alors que prêchait- il ?
A vue humaine, il prêchait une folie, il leur prêchait la croix de Jésus.
Aux Corinthiens, donc à des Grecs, il a écrit ces lignes que nous possédons encore: " Je n’ai voulu connaître parmi vous, autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ".
La vie de l’apôtre Paul était pleine de la croix de Jésus, sa vie était centrée sur la croix. Il a continué en disant: " Qu’il ne m’arrive pas de me glorifier en autre chose que de la croix de Jésus, par laquelle je suis crucifié au monde, et par laquelle le monde m’est crucifié ".
Pourquoi l’apôtre Paul était-il tellement attaché à ce message de la croix ? Parce qu’il savait, par expérience, qu’il y avait dans cette prédication de la croix une puissance à l’œuvre, la puissance de Dieu. Il l’avait expérimentée dans sa vie, car avant de s’appeler " l’apôtre Paul ", il s’appelait " Saul de Tarse ". C’était alors un homme rempli de fanatisme, de violence, de haine et d’intolérance. Mais un jour, il a rencontré le Seigneur crucifié mais vivant, ressuscité, et sa vie a été complètement transformée, par le message de la croix de Jésus-Christ.
Je ne veux pas entrer dans une discussion vaine et stérile pour savoir sur quel genre de croix Jésus aurait été crucifié.
Certains pensent que c’était deux poutres assemblées en forme d’un T majuscule.
D’autres pensent qu’elle pouvait être une croix en X, aussi appelée " croix de Saint André ".
Certains pensent que c’était tout simplement un poteau sur lequel le condamné était cloué avec les bras en haut, à la verticale.
Et d’autres pensent que la croix était celle que nous nous représentons traditionnellement.
Mais cela n’a aucune importance.
Ce que je voudrais voir avec vous, ce sont les clous qui ont tenu Jésus rivé à la croix. Quels étaient donc ces clous ?
Voyez-vous, au pied de la croix il y avait des prêtres, des badauds, des soldats qui, non contents de l’avoir mis en croix, l’insultaient avec dérision et lui disaient :
" Si tu es le fils de Dieu, descends de la croix ! ".
Ces hommes lui ont lancé un défi, et ma question est celle-ci: Jésus pouvait-il relever le défi ? Jésus pouvait-il descendre de la croix ?
S’il n’y avait eu que ces clous de fer forgé, le Seigneur serait descendu immédiatement, et il les aurait tous confondus.
Mais derrière ces clous visibles, il y en avait d’autres, invisibles ceux-là, et qui, plus que les premiers, le maintenaient attaché à la croix.
Nous allons donner un nom à ces clous.
Le premier, qui a tenu le Seigneur à la croix, c’est :
Le clou de son obéissance à Dieu.
Nombreux sont ceux qui n’ont jamais compris le message de l’évangile, parce qu’ils n’ont regardé le crucifié du calvaire qu’avec des yeux humains, qui n’étaient pas éclairés par la parole de Dieu et par le Saint Esprit.
Pour eux, Jésus, c’est un homme extraordinaire, certes, c’est le plus grand des philosophes, c’est un martyr assurément. Pour eux, la croix, c’est l’aboutissement de son franc-parler dans une génération qui n’aimait pas s’entendre dire de telles vérités. Jésus-Christ, pensent-ils, a été victime de son enseignement révolutionnaire.
J’admets qu’il y a une petite part de vérité dans ces choses, mais s’il n’y avait que ça, cela voudrait dire que Jésus serait mort par accident, pour ainsi dire à l’improviste. La Bible nous apprend que Jésus-Christ est mort, non pas accidentellement, mais selon un plan tracé longtemps à l’avance.
L’apôtre Pierre nous dit, par exemple, qu’il est " l’agneau prédestiné dès avant la fondation du monde ".
L’Ancien Testament est rempli de prophéties concernant la venue du Seigneur, sa naissance, sa vie, sa croissance, ses souffrances, sa mort et sa résurrection ; tout est rempli de détails, de traits légers ou bien précis, qui nous disent d’avance pourquoi il allait venir. C’est ainsi que, quand nous lisons le Psaume 22, écrit 1000 ans avant sa naissance, nous trouvons qu’il se présente en disant " Ils ont percé mes mains et mes pieds ", et cela à une époque où ce supplice romain n’existait pas, puisque Rome elle-même n’existait pas encore..
C’est-à-dire que le Seigneur est venu selon un plan tracé d’avance.
Pourquoi ? Parce que l’humanité, c’est-à-dire vous et moi, nous étions perdus, perdus par nos fautes et par nos péchés. Or, le péché, c’est la violation de la sainte Loi de Dieu. Egarés dans le dédale de nos fautes, nous étions incapables de retrouver le chemin qui conduisait à Dieu. Alors, puisque l’homme ne pouvait pas aller à Dieu, c’est Dieu qui est venu à lui. Dieu a dressé le plan du salut des hommes, et pour parler le langage humain, Jésus-Christ, la troisième personne de la Trinité, le Verbe incarné, a donné sa signature, son adhésion au plan de Dieu en disant " Me voici, je viens ô Dieu pour faire ta volonté ".
Et c’est par obéissance à cette volonté qu’un jour le ciel s’est ouvert et qu’il y a eu un premier Noël.
La naissance de Jésus-Christ n’a pas été un accident. Non, par obéissance, il prenait un corps qu’un jour les clous allaient percer.
Son nom n’a pas été un accident, ou un choix dicté par la mode. Le nom de Jésus c’est tout un programme, il veut dire Yavhé-Sauve, Dieu-Sauveur.
Non, son nom n’a pas été un accident, pas plus que sa naissance. Sa vie, son enseignement, ses paroles n’ont rien d’accidentel. Ses actes, ses allées et ses venues, tout était marqué par l’obéissance à la volonté de Dieu.
Jésus ne faisait pas des miracles quand il le voulait. Aux noces de Cana sa mère est venue en lui disant : " Ils n’ont pas de vin ". " Femme ", a-t-il répondu, " qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue".
Le Seigneur ne mangeait pas quand il avait faim ; nous mangeons à nos heures. Lui, il mangeait à l’ordre de Dieu et lorsque, après 40 jours de jeûne, le diable est venu le tenter en lui suggérant de transformer des pierres en pain, il a répondu : " l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. "
Tout était obéissance dans la vie du Seigneur, et sa mort n’a pas été un accident.
Ecoutez-le dire, alors que s’approchait l’heure du grand sacrifice : " J’ai hâte d’accomplir l’œuvre que le Père m’a donnée à faire ".
Ecoutez encore, alors qu’il s’approchait de Jérusalem avec, devant lui, tout ce que cette ville allait représenter de souffrances: " Il tourna résolument sa face vers Jérusalem ".
Ecoutez encore ces paroles : " Personne ne m’ôte la vie, je la donne de moi-même ". Et lorsque l’apôtre Pierre tirera l’épée du fourreau pour tenter de le défendre, il va lui dire: " Pierre, remets l’épée au fourreau, ne boirais-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? "
Et lorsque son corps a été basculé sur une croix, que les soldats romains ont planté ces clous horribles, et ont commencé à les enfoncer à coups de marteau, derrière le premier clou, il y en avait un autre invisible, celui de son obéissance à la volonté de Dieu.
Aussi, quand les hommes, les magistrats, les soldats, les badauds, les prêtres, lui ont lancé ce défi, " Descends de la croix ! ", son silence fut sa réponse. Un silence qui voulait dire : Je ne peux pas descendre de la croix, car ce serait cesser d’être ce qu’a été toute ma vie : obéissance à la volonté de Dieu.
Oui, ce qui a tenu Jésus à la croix, c’est d’abord le clou de son obéissance à Dieu.
Le deuxième, c’est:
Le clou de son amour pour nous.
La Bible dit qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, et elle ajoute que " Dieu, lui, constate son amour à lui envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. "
Il est écrit que " le fils de l’homme est venu chercher ce qui était perdu ", c’est-à-dire que l’amour de Dieu s’est manifesté envers des indignes, des ennemis et des perdus.
Ce sommet de l’amour de Dieu pour nous n’est pas dans la crèche de Bethléem, bien qu’il y ait sa place, assurément ; ce sommet de l’amour ne se trouve pas non plus dans l’évangile de Jean au chapitre 13, où le Seigneur se dévêt et se met à laver les pieds de ses disciples ; il y est pourtant dit que "Jésus ayant aimé les siens, mit le comble à son amour pour eux ". S’il est un endroit dans le monde où l’amour a débordé, a été plus loin que le comble, c’est à la croix du calvaire. Quand Dieu veut mesurer son amour à lui envers nous, il prend comme unité de mesure la croix de Jésus-Christ.
Ah ! la croix de Jésus…
Je suis tellement incapable de saisir l’amour divin ; il me faudrait un cœur plus grand pour mieux le recevoir, il me faudrait une intelligence plus vaste pour mieux le comprendre, il me faudrait des mots nouveaux pour mieux en parler ! Pour vous parler de l’amour de Dieu, de l’amour de Jésus Christ, le langage humain s’arrête ; on en est réduit à utiliser des illustrations. Par exemple, comment pourrais-je rentrer des Antilles dans les frimas de notre Europe, et tâcher d’expliquer à un de mes amis cette incomparable mer des Caraïbes ? Pour tenter d’en parler, je prendrais une bouteille vide que je remplirais avec de l’eau de la mer puisée dans l’Anse d’Arlet ou dans la baie de Fort-de-France. Je collerais sur la bouteille un cocotier en décalcomanie, et je dirais: Les Caraïbes, c’est ça, multiplié par un million! Vous souriez! On veut bien croire que la mer des Caraïbes est dans la bouteille, mais allez donc expliquer la Martinique avec une bouteille remplie d’eau !
Quelle pauvre illustration !
L’amour de Dieu est si grand que nous ne pouvons employer que des petites illustrations comme celle que je vais vous raconter et qui touchera peut-être le cœur des jeunes. C’est une histoire d’amour entre une jeune fille et un jeune homme, ou, plutôt, un amour à sens unique. C’était une de ces filles de qualité comme il y en a encore, heureusement. Elle aimait son fiancé qui, lui, était plutôt du type " papillon ". Ignorant ou dédaignant la qualité de l’amour qu’elle lui portait, il finit, le misérable, par rompre ses fiançailles et la délaisser, pour flirter avec une autre. La chose singulière, c’est qu’elle aimait tellement celui qui l’avait trahie qu’elle continuait à désirer son bonheur à lui.
Pour elle, aimer c’était désirer le bonheur de l’autre, le bonheur de l’autre, dût-t-il lui coûter le brisement de son propre cœur.
C’est un peu cela la bouteille d’eau, pour expliquer que Christ a aimé des impies. Il vous a aimé. Au pied de la croix je le répète, il y avait des soldats, des badauds, des prêtres, et comme si c’était peu de chose de lui avoir enfoncé ces clous dans les chairs, ils lui ont encore lancé le défi " Si tu es le fils de Dieu, descends de la croix et nous croirons en toi ! ". Son silence a été sa réponse. Un silence qui voulait dire : Je ne peux pas descendre de la croix, ce serait cesser de t’aimer.
C’était le deuxième clou. Le premier était celui de son obéissance à Dieu ; le deuxième celui de son amour pour nous et le troisième s’appelle :
Le clou de nos péchés.
Quelque douloureux qu’aient été les deux premiers, celui-ci a été le plus terrible.
S’il est vrai que tant de gens n’ont jamais bénéficié du message de la croix, c’est parce qu’ils ne se sont jamais vus eux-mêmes dans ce drame. Pour beaucoup, l’évangile, c’est un événement, vieux de 2000 ans, une très vieille histoire qui se perd dans la nuit des temps, si vieille qu’ils ne peuvent pas voir la relation qui les unit à cet événement. Or, nul n’y est étranger, parce que notre histoire à chacun est écrite dans la croix.
Lorsque l’apôtre Pierre, à la Pentecôte, s’est trouvé devant une grande foule, que leur a-t-il dit ?
" C’est vous qui l’avez livré, c’est vous qui l’avez crucifié ", c’est-à-dire qu’il leur actualise la croix du calvaire. Ce n’est plus le message vieux de deux mois, il les implique dans cette affaire et leur dit " c’est vous ! ".
Et si l’apôtre Pierre était parmi nous aujourd’hui, il nous regarderait tous dans le blanc des yeux, et il dirait : C’est vous qui l’avez crucifié.
La preuve, c’est que si nous n’avions pas péché, jamais Jésus n’aurait dû mourir sur la croix. Un ami m’a dit un jour : Si j’avais été le seul homme au monde à commettre le péché, pour me sauver, il aurait fallu que le fils de Dieu donne sa vie.
Notre relation avec la croix de Jésus-Christ est celle-ci. Tout un concours de circonstances a conduit Jésus à la croix : c’est l’avarice de Judas, son amour immodéré de l’argent et nos avarices. Ce qui a conduit Jésus à la croix, c’est le reniement de Pierre, et nos reniements, car à notre façon, nous avons souvent renié le Seigneur, n’est-il pas vrai ? Ce qui a conduit Jésus à la croix, ce sont les hésitations et les calculs de Pilate, et nos hésitations et nos calculs ; c’est l’indifférence et la haine des uns, nos indifférences et nos haines, l’abandon d’aucuns, et nos abandons; c’est l’hypocrisie, l’incrédulité de certains, et nos hypocrisies et notre incrédulité.
Nous avons tous joué notre part dans le drame de la croix. N’oublions jamais ceci: tous les péchés qui ont entouré la croix de Jésus se retrouvent dans toute vie d’homme aujourd’hui.
Des centaines de gens se pâmeront d’émotion devant une description passionnée du Christ en croix, mais le malheur, c’est qu’ils ne s’y voient pas eux-mêmes.
Quand le Seigneur a été conduit au supplice, des femmes de Jérusalem le suivaient, en le plaignant, en pleurant sur lui tout en se frappant la poitrine. Jésus s’est retourné et leur a dit que leurs larmes étaient déplacées, que vains étaient leurs sanglots et il a ajouté : " femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi mais pleurez sur… ", sur qui? " Pleurez sur vous et sur vos enfants ! "
C’est sur soi-même qu’il faut d’abord pleurer, car la responsabilité de ce qui s’est passé ce jour-là, pèse sur nos épaules.
Je vais vous emmener par la pensée 2000 ans en arrière, en dehors de la ville de Jérusalem, sur cette colline dite de Golgotha, et là vous allez entendre résonner les coups de marteau. Vous les entendez ? Voulez-vous les compter avec moi ? 1,2,3,4, 5,6,7,8,9 et 10.
Dix ! C’est figurativement que je parle. Pourquoi dix ? Ce chiffre dix ne nous rappelle-t-il pas quelque chose? Il nous reporte à la grande loi du Sinaï et du nombre de ses commandements : 10 !
C’est-à-dire que tous les péchés du monde sont liés quelque part, à l’un ou l’autre de ces 10 commandements.
A la croix, Jésus est mort pour une loi que nous avons violée, il est mort pour tous les péchés du monde, car n’oublions pas qu’à chaque péché que nous avons commis, nous avons enfoncé ce clou dans les chairs du Seigneur.
Appelons-les par leur nom: chaque fois que vous avez lu l’horoscope, vous êtes allé interroger l’ennemi de Dieu pour votre âme et vous avez ainsi enfoncé le clou du péché dans les chairs du Seigneur. Chaque fois que vos regards se sont attardés sur la pornographie, vous avez souillé votre âme et vous avez enfoncé un peu plus ce clou dans les chairs du Seigneur. Chaque fois qu’avec votre langue, vous avez médit, dit du mal, justement ou injustement de votre prochain, vous avez enfoncé le clou dans ses mains et dans ses pieds. Chaque fois que vous vous êtes permis de dire des histoires grivoises, salaces, vous avez enfoncé un peu plus ce clou-là. Chaque fois que vous avez laissé libre cours à un fichu caractère qui a fait souffrir tout le monde autour de vous, vous avez enfoncé cela dans les chairs du Seigneur ; et nous pourrions continuer la liste, ce sont ces coups-là qui ont maintenu le Seigneur rivé à la croix.
Aussi, lorsque le défi lui a été lancé : " Si tu es le fils de Dieu, descends de la croix et nous croirons en toi ! ", le silence a été sa réponse, un silence qui voulait dire: Je ne peux pas descendre de la croix, parce que si ma souffrance devenait moins grande que ton péché, jamais tu ne pourrais être pardonné.
Regardons la croix de Jésus-Christ encore une fois. Si c’est avec les bras à la verticale que le Seigneur a été crucifié, nous entendons le Psaume 103 qui nous dit " Autant les cieux sont élevés au dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent". Et si c’est avec les bras à l’horizontale qu’il a été crucifié, nous entendons ce même psalmiste dire " Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions ".
Un poète suisse du siècle passé a écrit cette poésie :
Devant la croix, sur la colline,
Je me prosterne avec douleur.
Ton front sanglant, vers moi s’incline
Et ton regard sonde mon cœur.
C’est pour moi que, Jésus, tu souffres,
Tous mes péchés pèsent sur toi,
Et si j’échappe au sombre gouffre,
C’est que tu vins mourir pour moi.
Devant la croix je m’humilie,
Je reconnais tout mon orgueil
J’ai cheminé dans ma folie,
Sur mon passé je mène deuil.
Devant la croix je prends courage
Car de ta mort jaillit ma paix,
Mon plein salut est ton ouvrage
Et tu m’attends dans tes palais.
Ton grand amour est chose étrange
Mais je l’accepte par la foi.
Gloire à ton nom, à toi louange,
Divin Sauveur, tout vient de toi !
Encore un mot pour finir. Il y a assez d’obéissance dans la croix pour pardonner toutes vos désobéissances. Il y a assez d’amour dans la croix pour couvrir tout votre manque d’amour. Il y a assez de souffrance dans la croix pour expier tous vos péchés,
Alors quelle va être votre décision ?
Croyez-vous que le premier clou invisible était celui de son obéissance à Dieu ?
Croyez-vous que le deuxième, c’était celui de son amour pour vous ?
Croyez-vous que le troisième, c’était celui de vos péchés ? Est-ce que vous le croyez ? Si oui, je vous pose une question: Si vous croyez cela, qu’est-ce qui vous empêche de vous convertir à lui?
Qu’est-ce qui vous empêche de lui dire (et vous pouvez le faire en cet instant) " Seigneur, j’ai compris le message des trois clous et puisque j’y crois, je viens à toi, je me donne à toi qui es le meilleur des maîtres, pardonne-moi, sauve-moi et fais de moi ton racheté et ton serviteur ".