Au cours de l'ère chrétienne, la prédication de l'évangile a rencontré une vive opposition tout d'abord de la part des autorités juives, puis de la Rome impériale païenne. Après la conversion de l'empereur Constantin, la persécution vint d'abord de courants hérétiques, en particulier des Ariens (qui, comme les "Témoins de Jéhovah", nient la divinité de Jésus-Christ). Le catholicisme moyenâgeux, en devenant un centre de pouvoir de plus en plus riche et corrompu participa, hélas, comme ses prédecesseurs païens, à la persécution de ceux qui ne pliaient pas à ses exigences et en arriva à créer l'abominable inquisition. Cette institution du "Saint Office" eut principalement pour but de détruire "l'hérésie" de vaudois, albigeois puis protestants, hérétiques souvent bien plus proches de l'évangile que leurs impitoyables bourreaux. De nombreux prêtres qui réclamaient une vie plus conforme à l'évangile et un retour à la simplicité des textes bibliques furent martyrisés par cet organisme aux antipodes du message d'amour du Christ. Plus proche de nous, les systèmes totalitaires tels que nazisme et surtout communisme, martyrisèrent de nombreux chrétiens en raison de leur foi. Aujourd'hui, l'islam détient la palme de l'intolérance religieuse et de la persécution des chrétiens. Dans tous les pays à majorité musulmane, la liberté religieuse est bafouée: il est interdit au peuple de se tourner vers le Christ sans être sévèrement persécuté, ceux qui sont nés dans une communauté chrétienne sont tolérés mais brimés: de nouveaux martyrs chrétiens offrent encore leur vie au Christ chaque jour. Le sang des martyrs est la semence de chrétiens (Tertulien IIè siècle)
Dans la huitième et dernière béatitude (ouverture du sermon sur la montagne):
Bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c'est à eux qu'est le royaume des cieux.L’Évangile indique l’attitude à adopter face à la persécution : « Si l’on vous persécute dans une ville, fuyez dans une autre ». Il ne s’agit pas de rechercher le martyre de manière quasi suicidaire, par provocation.
Bienheureux, vous l'êtes quand on vous injuriera, qu'on vous persécutera et qu'on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense est grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.Matthieu 5.10-12
Sainte Olive subit le même sort : elle fut condamnée à mourir sur le bûcher. Toutefois, les flammes refusant de la toucher, ses bourreaux se résolurent finalement à la décapiter. Sainte Eugénie aurait subi le même martyr en 257 : l'épreuve du bûcher ayant échoué, on lui trancha la tête.
A Rome, pendant la persécution de Marc-Aurèle Antonin, sept frères, fils de sainte Félicité, furent mis à l’épreuve par le préfet Publius, qui eut recours à la flatterie, puis à d’effrayantes menaces pour les amener à renoncer au Christ, et à vénérer les faux dieux ; mais les Martyrs persévérèrent dans la profession de la vraie foi, grâce à leur propre courage et aux exhortations de leur mère, et subirent la mort de différentes façons. On déchira Janvier à coups de fouets garnis de plomb ; Félix et Philippe succombèrent à la bastonnade ; Silvain fut précipité d’un lieu très élevé ; Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée. Quatre mois après, leur mère obtint la même palme du martyre. Pour eux, ils rendirent leur âme au Seigneur le six des ides de juillet.
Les deux sœurs, Rufine et Seconde, vierges romaines furent arrêtées sous le règne de Valérien et de Gallien. Le préfet Junius ne pouvant leur faire abandonner leur résolution ni par les promesses ni par la crainte des châtiments, donna l’ordre que Rufine, la première, fût bat tue de verges ; pendant qu’on la frappait, Seconde interpella ainsi le juge : « Pourquoi réserver tout l’honneur à ma sœur, et à moi l’ignominie ? Commande que nous soyons frappées en même temps, puisque nous confessons également la divinité du Christ. » Irrité de ces paroles, le juge [leur fit subir divers tourments] ; Enfin on leur trancha la tête en dehors de la Ville, au dixième mille sur la voie Aurélia. Leurs corps ensevelis par la matrone Plautilla dans l’une de ses terres, furent transférés plus tard dans la Ville, et déposés dans la basilique Constantinienne, près le baptistère.
Sermon de saint Augustin, Évêque. Sermo 110 de diversis.
Mes frères, un grand spectacle a été offert aux yeux de notre foi. Notre oreille a entendu et notre âme a contemplé une mère qui, par des sentiments bien opposés aux vœux ordinaires de la nature, souhaite voir ses fils mourir avant elle. Tous les hommes veulent, en quittant ce monde, précéder leurs enfants, et non les suivre. Mais elle, elle a formé le souhait de mourir la dernière. C’est qu’elle ne perdait pas ses fils, elle ne faisait que les envoyer en avant, considérant, non point quelle vie finissait, mais quelle vie commençait pour eux. Car ils cessaient de vivre ici-bas, où ils devaient mourir un jour ou l’autre, et ils commençaient de vivre pour ne jamais cesser de vivre. Pour elle, c’est peu d’assister à leur mort : nous l’avons admirée les exhortant à mourir ; plus féconde en vertus qu’en enfants, en les voyant au combat, elle-même combattait avec eux tous ; en les voyant remporter la victoire, elle-même en eux tous était victorieuse.
Anne du Bourg, calviniste, condamné en 1559 comme hérétique à être pendu en place de Grève, puis son corps brûlé.
1762 : Jean Calas, calviniste, accusé à tort d'avoir assassiné son fils, roué vif place Saint-Georges à Toulouse puis brûlé vif.
Voir aussi: