Liberté

Cette petite brochure sur la liberté est une bonne nouvelle. C'est Dieu qui parle à l'homme et lui fait une offre de paix, une offre de salut. Mais comme Dieu a créé l'homme à son image, c'est à dire libre, il ne va pas nous obliger à accepter son offre. Il va nous solliciter, il va nous convaincre, mais il vous appartiendra de répondre librement à l'appel de Dieu.

La lecture de ce petit livre ne vous prendra guère plus d'un quart d'heure. Pendant le temps de cette lecture, vous aurez l'occasion de juger, non pas de l'auteur et de son style, cela n'a pas d'importance, mais de son contenu et de sa substance. Et si, au-delà des mots, vous entendez une voix plus persuasive qui parle à votre conscience et à votre cœur, sachez-le, c'est la voix de Dieu. Je vous conjure d'y répondre en disant : "Oui Seigneur, d'accord, aujourd'hui je te donne raison, je me donne tort, c'est toi qui dis la vérité ; aujourd'hui je me tourne vers toi et j'accepte ce que tu m'offres". Cette prise de position intérieure décidera de toute votre existence, à la fois sur cette terre et dans l'éternité

Je voudrais maintenant que vous compreniez une chose : Ce n'est pas ce que je vais dire qui va compter, mais c'est ce que dit la Bible, et cette Bible, qui est la Parole de Dieu, je l'ouvre pour vous à un endroit où elle nous parle de Liberté. Quelqu'un a fait remarquer avec humour, qu'après chaque mot de la célèbre devise française il y avait un point. Ce qui fait : "Liberté point !", "Egalité point !" et "Fraternité point !" Je lis donc dans l'évangile de Luc, au chapitre 8 et à partir du verset 26, que Jésus et ses disciples "abordèrent dans le pays des Géraséniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. Lorsque Jésus fut descendu à terre, un homme de la ville vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, ne portait point de vêtements et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. Ayant vu Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds et dit d'une voix forte : Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t'en supplie, ne me tourmente pas. Car Jésus commandait à l'esprit impur de sortir de cet homme, dont il s'était emparé depuis longtemps ; on le gardait lié de chaînes et les fers aux pieds, mais il rompait les liens et il était entraîné par le démon dans les déserts.

Jésus lui demanda : Quel est ton nom ? Légion, répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui. Et ils priaient instamment Jésus de ne pas leur ordonner d'aller dans l'abîme.

Il y avait là, dans la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient. Et les démons supplièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces pourceaux. Il le leur permit. Les démons sortirent de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans le lac, et se noya. Ceux qui les faisaient paître, voyant ce qui était arrivé, s'enfuirent et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent auprès de Jésus et ils trouvèrent l'homme de qui étaient sortis les démons, assis à ses pieds, vêtu et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur. Ceux qui avaient vu ce qui s'était passé, leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri. Tous les habitants du pays des Géraséniens prièrent Jésus de s'éloigner d'eux, car ils étaient saisis d'une grande crainte. Jésus monta dans la barque et s'en retourna. L'homme de qui étaient sortis les démons lui demandait la permission de rester avec lui. Mais Jésus le renvoya, en disant : Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu t'a fait. Il s'en alla, publiant par toute la ville tout ce que Jésus lui avait fait".

 

En lisant ces pages, je ne serais pas surpris que quelques-uns ne se posent intérieurement cette question : "Comment, vous y croyez, vous, à cette histoire de démons ?" Oui j'y crois, parce que c'est écrit dans la Bible, et que tout ce qui est entre ces deux couvertures de ce livre que je tiens en main, c'est la Parole de Dieu. Quelqu'un dira encore : "Mais enfin, vous croyez aux démons fourchus et cornus ?" Je crois aux esprits de méchanceté ; mais, contrairement à la croyance moyenâgeuse, je ne les affuble pas d'un trident et d'une queue fourchue.

Oh ! Je sais très bien qu'au 21ème siècle, beaucoup d'hommes affirment à la légère ne plus croire ni à Dieu ni à diable. On ne reconnaît plus au mal son caractère diabolique, sauf quand on en est victime.

Dans ce siècle de la matière et de la machine, il n'y a plus de place pour le diable. Remarquez que celui-ci ne s'en porte pas plus mal, au contraire ! Il sait très bien, le Malin, que les hommes sont frondeurs, qu'ils aiment beaucoup parler, mais qu'ils ne croient pas la moitié de ce qu'ils disent. Il rit dans sa barbe, le diable, quand il entend les hommes dire qu'ils ne croient plus aux puissances invisibles. Comment ne rirait-il pas, quand chacun sait qu'au 21ème siècle, les sciences occultes prolifèrent un peu partout. Les cercles spirites n'ont jamais été aussi nombreux, et ceux qui y adhèrent appartiennent souvent à la meilleure société : Chevaliers de l'industrie, gens de robe, avocats, médecins, ou détectives en mal d'avancement et, pour les moins savants, il y a la diseuse de bonnes aventures. On voudrait être plus vieux de quelques semaines pour connaître sa destinée et contourner le sort ; on va alors voir la dame qui vous tire les cartes. On voudrait être en communication avec un être cher qui a disparu, et on va trouver le médium. Ou on va sur la place publique où une certaine madame A. qui, un bandeau sur les yeux, les mains sous un pupitre, écrit l'avenir sur une feuille de papier, Il y a là une foule de badauds, j'allais dire de nigauds, qui ne croient à rien, ni à Dieu, ni à diable, mais qui sortent le gros billet pour recevoir un petit morceau de papier sur lequel est écrit un avenir sibyllin.

A part ça on ne croit plus à rien. Mais pour rien au monde on ne voudrait passer sous une échelle ! Et si par hasard on a dit quelque chose d'assez important, on ajoute vite : "Touchons du bois, croisons les doigts". On ne croit plus à rien, mais que l'on soit 13 à table et voilà un malaise qui s'installe entre les convives. Aux Etats Unis, les grands ensembles, les "buildings" comme on les appelle, n'ont pas de 13ème étage. Sans transition on passe du 12ème au14ème ! Que l'horoscope vienne à manquer, et voilà des centaines de milliers de gens désemparés, ne sachant plus comment diriger leur vie.

Alors, moi, le crédule, je pose la question : Pourquoi consulter les cartes, si les cartes ne parlent pas ? Pourquoi avoir peur de passer sous une échelle, s'il n'y a rien au-dessus ? Pourquoi écouter le langage des étoiles, si les étoiles ne parlent pas ? Pourquoi consulter le médium, si l'au-delà est une chimère ? Pourquoi porter des médailles, des chaînettes, des bagues et des bracelets magiques, des talismans, des fétiches, comme les indigènes d'Afrique, si tout cela n'est que chimères ?

Mes amis, comment pouvons nous jeter un coup d'œil dans notre propre vie, sur le monde, contempler tant de haine, tant d'innocents qui paient pour les coupables, tant de meurtres, tans de mal, tant de crimes, et ne pas voir que derrière le mal qui se fait, il y a une personnalité qui lui imprime sa vitalité. La Bible le démasque et l'appelle Satan, aidé d'une armée de démons. Il existe, croyez-moi, et si dans nos pays civilisés il a avantage de ne pas se montrer sous son véritable jour, allez demander aux missionnaires qui reviennent d'Afrique, ce qu'ils pensent de ces nuits d'horreur où on sent comme à les toucher les puissances du mal à l'œuvre. Allez leur demander comment cette vieille négresse percluse de rhumatisme, qui, pouvant à peine se traîner, se sent tout à coup libérée la nuit de ses sacrifices, entamant en souplesse une danse au son envoûtant des tam-tams.

Relisez le texte du début et vous verrez ce qu'en pense Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Vous serez mis en présence de la réalité des esprits immondes qui entourent l'homme tellement près, que dans certains cas ils vont jusqu'à l'habiter. La Bible nous révèle que ce sont des esprits révoltés qui ont juré une haine implacable à l'humanité créée à l'image de Dieu, et qui veulent posséder des corps avant d'entraîner les âmes dans la perdition.

Il semblerait même, d'après le texte, qu'ils ont besoin de posséder des corps, et que hors des corps ils sont comme tourmentés. La Bible nous dit qu'à défaut d'un corps d'homme, ils se contenteront d'un corps de pourceau.

Deux missionnaires, Francesca French et Cabel, qui étaient dans le désert de Gobi, se sont un jour trouvés dans une situation particulière. Il eût tout à coup et tout près d'eux, un tourbillon de sable inexpliqué. Un asiatique qui était là, (ces gens étant beaucoup plus sensibles que nous à ces choses), a simplement dit : "Ce sont des esprits désincarnés à la recherche d'un corps pour l'habiter, et n'en trouvant point, ils se contentent d'un tourbillon de sable". Les choses que je viens de dire, si je les avais dites il y a 30 ou 40 ans, on m'aurait rit au nez. Mais aujourd'hui, depuis les films comme l'Exorciste ou les recherches de la parapsychologie, les hommes s'interrogent et découvrent que la Bible est à l'avant garde de la vérité.

La Bible nous révèle que les démons ont une nature mensongère, comme leur chef qui est appelé le Prince du Mensonge. C'est un séducteur né, un maître jongleur avec les mots, un prestidigitateur des synonymes. Il manie tout le vocabulaire de toutes les langues humaines, avec une habilité consommée, et sa connaissance des mots n'a d'égale que la connaissance du cœur de l'homme.

Un jour pourtant, et ici je vais me permettre de faire une allégorie, ne la retenez que comme une allégorie, un jour donc, ce maître jongleur avec les mots a failli en avaler sa fourche de saisissement. Ca c'est passé en 1789, c'est à dire le jour où les Français ont commencé à crier "vive la liberté". Quand le diable et les démons ont entendu que les hommes parlaient sérieusement de liberté, ils en sont devenus verts de terreur. Et comme Louis XVI a réuni ses Etats Généraux, Satan aussi a assemblé les siens. Il leur à dit : "Messieurs, la situation est critique, quand j'ai des ennuis, cela vient toujours des Français. Voilà maintenant que les hommes parlent de liberté comme jamais ils n'ont autant parlé avant ! Messieurs, il faudrait sans tarder aller parler aux hommes de liberté, mais leur en parler d'une façon telle, que tout en se croyant libres, ils restent mes prisonniers".

Et trois démons se sont présentés pour aller parler de la liberté aux hommes :

- Le premier s'appelait émancipation.

- Le second s'appelait libertinage.

- Et le troisième s'appelait licence.

Et voilà pourquoi Satan nous a toujours fait prendre des vessies pour des lanternes, et qu'il a toujours mis ces trois mots, émancipation, libertinage et licence, sur le même pied d'égalité que le mot liberté. Remarquez que ce pauvre possédé dont nous avons lu l'histoire, présente une analogie frappante avec notre 21ème siècle. Cet homme pouvait se croire libre, et il avait des prétentions à la liberté. On lui mettait des chaînes aux mains et aux pieds, mais même les plus fortes ne lui résistaient pas. "Il était libre, lui". Assez libre pour rompre ses liens.

Savez-vous qu'il y a un psaume prophétique qui a été écrit il y a presque 3000 ans, et qui parle des évènements que nous vivons aujourd'hui ? C'est le psaume 2. Et voilà ce qui est écrit : "Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Eternel et contre son Christ ? Brisons leurs liens et libérons-nous de leurs chaînes". N'est-ce pas là le langage du 21ème siècle ?

- Brisons les liens du dimanche, appelé traditionnellement le jour du Seigneur. Ce n'est plus le jour du Seigneur, c'est le jour du tiercé, le jour de la sauterie. Libérons-nous d'une idée périmée, ne soyons pas asservis plus longtemps à une idée qui a vieilli. Vive la liberté !

- Brisons les liens du mariage. Vive le mariage à l'essai, vive l'amour libre. Que les femmes cessent d'être soumises à leur mari, que les maris cessent d'avoir de la considération pour leur femme. Le divorce et l'éclatement de la famille est au bout mais qu'importe, vive la liberté !

- Que les enfants s'émancipent de l'autorité de leurs parents. Obéir c'est vieux jeu.

- Que les jeunes filles et les jeunes gens s'émancipent : Vive la surboum, le rave-party, le joint, les nuits à découcher. Entrer vierge dans le mariage, c'est d'une bienséance fanée. Vive la liberté !

Ces choses ne sont-elles pas monnaie courante aujourd'hui ? Est-ce que certains, en me lisant, n'écarquilleraient-ils pas les yeux en disant : "Mais enfin, de quel musée sort-il celui-là ?" Les rôles sont inversés, comme chez ce forcené qui a dû se dire : "Mais ce sont eux qui sont esclaves ! Moi je suis libre, et la preuve la voici : Moi je brise mes liens, moi je suis un homme libre. Il pouvait se croire libre, se prétendre libre, et le clamer haut et fort.

La première chose, en ce qui concerne cet homme, c'est que non seulement il pouvait briser ses liens, mais c'est qu'il vivait dans les sépulcres. Sa vie n'était pas dans la maison des vivants, elle était dans la maison des morts. Et si nous avions le temps d'étudier l'Ancien Testament, nous verrions que, à cause de sa pratique des sépulcres, cela voulait dire que cet homme était plongé dans l'occultisme. Il trafiquait avec les esprits diaboliques, les esprits des morts qui s'étaient emparés de lui.

Dans sa vie, cela avait commencé de façon bien anodine, sans doute. Un jour un copain de classe lui a dit : "Dis, tu connais ton horoscope ?" Il a dit "non". "Tu ne sais de quel signe tu es ?" Il a dit "non". "Eh ! Tu devrais voir". Et c'est ainsi que ça a commencé, en se mettant à lire l'horoscope.

Oh ! Ce n'est pas bien grave, et lui comme nous on en a ri la première fois ; déjà un peu moins la deuxième fois, puis plus du tout la troisième. On a commencé à prendre la chose au sérieux. Puis on est allé plus loin, on a porté aux doigts des bagues magnétiques qui portent chance et qui sont sensées apporter le bonheur ; des colifichets au cou, dans son porte monnaie ou son porte feuille. Puis il a été invité à une séance où l'on faisait tourner les tables. Et ainsi, pas à pas, il est allé de plus en plus loin. De la magie blanche il est passé la magie noire. Et là, les démons qu'il invoquait, voyant la porte ouverte, ont plongé dans son âme jusqu'à en faire leur habitation. C'est ainsi qu'on peut, comme cet homme et sous prétexte d'être libre, devenir véritablement esclave de Satan.

 

La deuxième chose qu'on apprend de lui, c'est qu'il était nu. Il avait passé pardessus bord tout sentiment de pudeur, et cela aussi c'est de notre siècle. Quelle liberté dans la tenue vestimentaire, dans les films, sur la plage, dans les manifestations gay, en littérature ! Ce sont les cinémas pornographiques qui prospèrent ; c'est la liberté poussée jusqu'à la licence, c'est l'émancipation de la pudeur, de la respectabilité, des lois naturelles ancrées au plus profond de l'homme. Autrement dit, c'est la liberté, oui, mais expliquée par les démons.

 

La troisième chose qui nous est rapportée dans un autre évangile, c'est que cet homme était non seulement impudique, mais qu'il était tantôt dans les sépulcres, tantôt sur les montagnes, tantôt en haut, tantôt en bas. Sa vie c'était monter, descendre, monter, descendre ; quand il était en haut il voulait être en bas, puis quand il était en bas il voulait être en haut. Le matin dans la joie, le soir dans la tristesse. Il avait une vie de hauts et de bas, alternant l'espoir et le désespoir, criant sa joie et hurlant sa tristesse. C'était une vie en dents de scie, c'était un instable, touchant à tout ne s'attachant à rien ; un perpétuel insatisfait, passant d'un extrême à l'autre, du calme plat à la colère la plus violente, vous embrassant un instant, vous poignardant l'instant d'après ; des sautes d'humeur absolument imprévisibles, un fichu caractère, un parfait paranoïaque qui faisait souffrir tout le monde autour de lui. Quelqu'un à qui cette description convient devra peut être dire : Ca c'est moi. Ma vie, c'est ça ; elle est comme les montagnes russes : Ca monte et ça descend, ça monte et ça descend et je finis toujours par me retrouver en bas. Mes amis, c'est toujours ce qui arrive quand on n'est pas maître de soi-même, ou plutôt quand on a à soi-même un autre maître que Jésus-Christ : Ca fini toujours en bas.

 

La quatrième chose qu'on apprend de lui, c'est qu'il était entraîné dans les déserts. Et c'est ici que la lumière se fait, que son comportement s'explique. Remarquez que ce n'était pas lui qui entraînait les démons dans le désert, c'était les démons qui l'entraînaient.

Cette petite phrase nous apprend que lui qui se croyait si libre et qui le criait bien haut, était en réalité esclave au point d'aller là où normalement il n'aurait pas été, et de faire ce que normalement il n'aurait pas fait. Jésus-Christ a dit : "Vous êtes esclaves de ce qui a triomphé de vous".

La liberté expliquée par Satan, c'est un esclavage ! Prenez par exemple ce pauvre ivrogne qui déambule dans les rues de la ville, pas très stable dans son équilibre, et qui, d'une voix pâteuse, dit : "Moi je suis un homme libre…" Il se croit libre, le malheureux, mais il est si peu libre qu'il y a des rues de la ville où il n'ose plus passer, parce qu'il a des dettes dans tous les bistrots. Un autre dit : "Moi je suis un libre penseur, je pense comme je veux, comme il me plaît". Le malheureux ne se rend pas compte qu'il est tout simplement conditionné par la publicité.

Un autre dit : "Moi Monsieur, je suis libre, libre de dire ce que je veux, je n'ai pas de porte de derrière moi". Mais le malheureux ou la malheureuse, ne s'aperçoit pas qu'il est esclave de sa langue et qu'il dit toujours beaucoup plus qu'il ne voudrait dire. Tout le monde aime se proclamer libre, tout le monde dit : "Moi je suis libre !"

1) "Cher ami, vous êtes libre ?"

"Mais oui je suis libre ! Bien sûr, je viens de vous le dire !"

"Ca tombe bien car il y a notre ami commun qui est malade ; il est à l'hôpital depuis 15 jours. Vous ne pensez pas que nous devrions aller le voir ce soir ?"

"Excusez-moi mais ce soir je ne suis pas libre".

"Ah ! Moi qui croyais que vous étiez libre !"

 

2) "Cher ami, vous vous souvenez des paroles un peu hâtives, pas bien gentilles ni tout à fait vraies que vous avez dites l'autre jour à l'adresse de quelqu'un ? Ne pensez-vous pas qu'il faudrait aller réparer ces choses et s'excuser ?

"Oui c'est vrai, mais figurez-vous que justement je ne suis pas libre en ce moment".

"Ah ! Moi qui croyais que vous étiez libre.

 

3) "Cher ami, dès ce soir nous organisons trois jours de conférences. L'orateur est plus qu'intéressant, il est captivant ; tous ceux qui y viennent une fois, y reviennent volontiers. Je vous y invite, vous m'accompagnez ce soir ?"

"Ah ! Excusez-moi, mais justement ce soir je ne suis pas libre".

"Ah ! Moi qui croyais que vous étiez libre !

"Venez donc le jour suivant, ou le troisième. Vous n'êtes pas libre non plus ? Pourtant, à vous entendre, vous êtes tellement libre".

Ah ! Mes amis, la belle liberté que celle-là ! Si on ne se libère pas de cette idée de la liberté, il est à craindre que cela ne conduise ailleurs qu'aux pieds du Sauveur.

 

Cinquièmement je voudrais voir avec vous le remède que les hommes ont appliqué à cet homme, et là nous sommes en pleine loufoquerie. Pour le libérer de ses passions, de ses péchés, de ses démons, ils lui ont mis des chaînes. Comprendra qui pourra ! Ce n'est pas en mettant des chaînes à quelqu'un qu'on peut lui faire recouvrer la liberté ! C'est du plus haut ridicule. Pourtant n'est-ce pas ainsi que nous agissons ? Tant qu'on n'est pas libéré par Jésus-Christ, il y a des passions qui nous dominent, nous enlacent, et dont nous n'arrivons pas à nous débarrasser. Pour les vaincre, nous faisons comme dans cette histoire, nous mettons des chaînes autour de nos passions. Nous y mettons les chaînes de nos bonnes résolutions, ou bien les chaînes des 10 commandements de Dieu. Certains y ajoutent encore la chaîne des 7 commandements de l'Eglise. Cela fait 17 chaînes en tout, mais quand s'aperçoit que nos passions, nos vices, nos tempéraments colériques, ne changent pas, que fait-on ? On s'analyse, on regarde sa vie en face sans tricher.

Certains se découvrent par exemple le démon de la goinfrerie et ils se disent : Il faudrait faire quelque chose, oui, mais quoi ? Euréka ! J'ai trouvé, on va mettre des chaînes à Goinfre. Et justement, voilà l'époque du carême qui s'approche. Alors, pendant toute la période du carême jusqu'à Pâques, plus de chocolat, plus de tripaille, plus de cochonnailles, plus rien, on met Goinfre au régime ! On met des chaînes sur Goinfre, mais on s'aperçoit que Goinfre n'est pas mort pour autant. Au contraire, il n'a jamais été aussi bien en vie et il compte : Un, deux, trois, quatre, cinq… Qu'est-ce qu'il compte ? Il compte tous les jours qui le séparent de Pâques ! Et soyez sûrs que si le Mardi Gras il avait un démon, quand Pâques arrive, il en a sept.

Amis, soyons modestes, ne prétendons pas enchaîner nos péchés et nos passions, avouons plutôt que nous sommes enchaînés par eux. Et si nous l'avouons, si nous l'admettons honnêtement devant Dieu, c'est alors que paraîtra Jésus-Christ. Voyez ce qui se passe alors. Jésus paraît dans la vie de cet homme, et du coup sa vie ne sera plus jamais pareille. De même, si vous laissez Jésus-Christ entrer dans votre vie, cette promesse de l'Ecriture s'accomplira : "Les choses anciennes sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles".

Regardez ce qui se passe plutôt dans cette affaire : Le Seigneur entame le dialogue, non pas avec cet homme, mais avec celui qui est à l'intérieur de sa vie ; il parle au gardien, au geôlier de cet homme. C'est exactement ce que fait Dieu quand il s'adresse à nous, c'est à notre conscience qu'il s'adresse. Il s'adresse à nos péchés, à ce qui nous tient captif, à ce qui nous lie, à ce qui nous perd, à ce qui nous fait mal, c'est à ce qui est à l'intérieur de nos vies qu'il s'adresse. Pourquoi s'y prend-il de cette façon ? Parce qu'il veut triompher de ce qui avait triomphé de nous.

Dieu nous aime, c'est la promesse de la Parole de Dieu : " Dieu a tellement aimé le monde". Il nous aime, mais Il hait le péché, Il hait ce qui à l'intérieur de nos vies, l'offense et nous rend malheureux. Il veut nous en libérer ; et s'il est venu sur cette terre, ce n'est pas pour nous éblouir par son caractère de Fils de Dieu, par sa puissance, par ses miracles. Non il est venu essentiellement pour vaincre nos geôliers et pour prendre nos péchés à son compte. La Bible nous apprend qu'il a pris tout cela sur la Croix du calvaire. Tous nos péchés ont été mis sur Lui et il les a entraînés avec lui dans la mort. Il a triomphé de Satan, dans sa vie, dans sa mort et dans sa résurrection. Si bien que maintenant, dans le cas de cet homme, ce sont les démons qui se sentent prisonniers ; ils vont essayer d'argumenter, mais ils devront vider les lieux, car quand Jésus-Christ parle, l'enfer tremble et sort.

Quand un homme appelle Jésus-Christ dans sa vie, quand il invoque le nom du Seigneur, l'enfer que cet homme porte dans son cœur, tremble et sort. Le Seigneur peut alors dire à cet homme : "Va en paix, tes péchés ne sont plus". Si vous êtes cet homme, vous pouvez être libéré aujourd'hui par la puissance de l'Evangile, car la Bible dit que l'Evangile est la puissance de Dieu pour celui qui croit.

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Je voudrais maintenant vous poser une question : Qu'est-ce qui vous tient, qu'est-ce qui vous retient, qu'est-ce qui a triomphé de vous, quel est l'obstacle à votre salut ?

Vous voudriez être un nouvel homme, une nouvelle femme, et cela depuis longtemps… Qu'est-ce qui vous empêche de l'être, quel en est l'obstacle ?

Peut-être direz-vous dans un soupir : "Ah ! S'il n'y avait qu'un lien, s'il n'y avait qu'un obstacle dans ma vie, mais il y en a cent ! Je ne m'en sortirai jamais". Sachez qu'il y a de l'espoir pour vous, car il ne peut pas y avoir plus de liens, plus de péchés, plus de démons, plus d'obstacles dans votre vie, que dans la vie de cet homme. Avez-vous lu le nom des démons qui étaient en lui ? Ils s'appelaient Légion. Je ne sais pas si cela se réfère à la légion romaine, mais ça veut dire qu'il en avait en tout cas 2000 ou 3000, d'après le nombre des pourceaux qui sont allés dans le lac. Il y avait donc au moins 2000 démons en lui, c'est à dire 2000 problèmes ; il était noyé dans ses problèmes mais le Seigneur est venu et Il l'a rendu libre. Demandez à Jésus-Christ de vous sauver. Il a fait une promesse : "Celui que le Fils affranchit, sera réellement libre". Et cet homme est devenu libre ; il a été transformé, il a été converti d'un coup, il n'a plus jamais été le même homme, jugez-en par ce qui suit :

En premier on le voit assis aux pieds du Seigneur, assis. Lui qui ne connaissait pas le repos, enfin il est assis. Lui qui montait et qui descendait sans cesse, dont la vie était une agitation perpétuelle, dont le cœur était agité, enfin la paix est descendue dans son âme. Qui décrira jamais le repos qui était dans son cœur ? Comment pourrais-je vous décrire la paix qui est venue dans mon cœur, le jour de ma conversion ? Cette paix intérieure à laquelle j'aspirais depuis des années, enfin le Seigneur me l'a donnée.

Et non seulement il est assis, c'est le repos, mais la Bible nous dit que, comme les disciples sont assis aux pieds de leur maître, il est là comme un disciple aux pieds de Jésus. Il n'est plus entraîné comme avant, il est là volontairement, une force plus grande et plus douce le maintient aux pieds du Seigneur. C'est l'explication non seulement de son attitude, mais aussi de la mienne. Si vous me demandiez pourquoi le dimanche matin je vais au culte, me mettre en quelque sorte aux pieds du Seigneur, je vous dirais que c'est parce que le Seigneur m'a libéré. Il n'y a plus d'autre place pour moi maintenant que d'être là où il est. Et si même le Tour de France devait passer devant chez moi un dimanche matin à l'heure du culte, je serais au culte. Je n'ai rien contre le Tour de France, ni contre la coupe d'Europe de football, ni contre l'escalade en montagne. Le monde m'a offert tout cela et ne m'a jamais satisfait, je n'ai jamais été heureux. Le monde ne m'a pas sauvé par son abondance, mais Jésus est venu dans ma vie et il m'a tout donné, c'est pourquoi ma place est à ses pieds maintenant.

Remarquez aussi que non seulement il est assis à ses pieds, mais il est vêtu, son impureté est partie. C'est à dire que la liberté de Jésus-Christ lui fait recouvrer sa dignité d'homme. Plus jamais il n'y aura sur ses lèvres de propos malsains, d'histoires grivoises et salaces. Désormais, quand il n'y aura à la télévision que de la gauloiserie et de la très haute infidélité, il appuiera sur la touche d'arrêt. Car ce n'est pas seulement le dehors qui est nettoyé chez lui, c'est le dedans. La Bible dit qu'il est lavé par le sang de l'Agneau ; et si vous pouviez voir son âme, vous verriez qu'elle aussi est vêtue, revêtue de ce que la Bible appelle le manteau de justice de Jésus-Christ. Son âme, qui était si noire l'instant d'avant, est maintenant revêtue de la lumière de Dieu.

Premièrement il est donc assis à ses pieds. Deuxièmement il est vêtu. Troisièmement le voici dans son bon sens. L'équilibre est rétabli dans sa vie ; finies les montagnes russes, en haut, en bas, en haut, en bas. Ca ne veut pas dire que sa vie sera désormais parfaitement à l'horizontale sans la moindre ondulation. Il peut y avoir des fluctuations dans la vie d'un converti, mais il y a un équilibre général qui se rétablit. Maintenant qu'il appartient au Seigneur, il a laissé ses folies d'autrefois. Mais il faut le dire, s'il les a laissées, c'est parce qu'il est entré dans une autre folie, que la Bible elle-même appelle l'Evangile, la folie de Dieu.

Peu après ma conversion, dans le vestiaire des ouvriers où l'on se changeait, j'avais accroché un calendrier évangélique à effeuiller, avec un commentaire journalier. Chaque jour la page était tournée et la méditation quotidienne était lue. Un jour cependant, en arrivant le matin j'ai vu tracé au travers du calendrier au gros crayon rouge : "Espèce de…", je vous laisse deviner le reste ; c'est à dire que j'étais considéré comme un idiot. Je soupçonne très fort le chef d'atelier d'en être l'auteur. Il faut s'y attendre, la conversion nous fait passer d'une folie à une autre, de la folie de ce monde qui se perd, à la folie de Dieu dont il est écrit qu'elle est plus sage que les hommes.

C'était la troisième chose : Assis à ses pieds, vêtu, et dans son bon sens.

Pour la quatrième, la dernière, on le trouve soumis et obéissant. C'est, pour moi, la plus grande preuve de conversion et de salut, il est soumis et obéissant à la Parole du Seigneur.

Ce qu'il faut retenir dans ce texte, c'est qu'on y trouve trois prières.

- Il y a la prière des démons, car les démons prient.

- Il y a la prière des Géraséniens (les habitants de la région).

- Et il y a la prière de cet homme.

Plusieurs ont osé me dire : "Oh ! Vous savez, le Bon Dieu et moi, nous sommes de bons amis ; tout ce que je demande, je le reçois !" Ca m'étonnerait beaucoup que vous soyez à ce point bras dessus dessous avec Lui, parce que moi qui le connaît et qui le sert depuis plus de 30 ans, je ne reçois pas toujours ce que je demande, et ça m'étonnerait que Dieu acquiesce à toutes vos demandes.

Analysons ces trois prières :

- La première vient des démons : "Seigneur, disent-ils, permets que nous allions dans ces pourceaux". Et le Seigneur répondit "oui" à leur prière ! Il leur a accordé ce qu'ils demandaient. Si donc Dieu répond à certaines prières, ce n'est pas la preuve qu'on est converti, ni qu'on va au Ciel. On peut très bien aller en enfer avec des prières qui sont exaucées.

- La deuxième prière est celle des Gadaréniens. Ils disent : "Seigneur va-t'en de chez nous ! Te rends-tu compte, c'est chez nous l'élevage industriel du cochon, or il y a 2000 cochons dans le lac ! Et la semaine prochaine on devait livrer 4000 jambons d'Ardennes et 8000 saucisses de Francfort et autant de jambon de Bayonne, tout est à l'eau à présent ! Alors Seigneur va-t'en !" Ils l'ont prié de partir et il est parti. Ici encore, à ces gens qui le chassent de leur territoire, il répond "oui" à leur prière.

- La troisième prière, c'est celle de cet homme qu'il vient de libérer et qui est devenu un authentique enfant de Dieu. Il est en route pour le ciel et il va faire sa toute première prière. Il dit : "Seigneur, permets que j'aille avec toi". Et le Seigneur répond quoi ? Il répond "non !" Il lui dit : "Reste chez toi et témoigne autour de toi de ce que le Seigneur t'a fait". C'est une prière qui n'a pas reçu de réponse, ou plutôt à laquelle Dieu répond "non". Et c'est à lui, l'enfant de Dieu, le sauvé, le libéré, qui peut appeler Dieu son Père, à qui cette "fin de non recevoir" est réservée !

C'est précisément en cela qu'on reconnaît si quelqu'un est vraiment passé par la nouvelle naissance. Si un quart d'heure plus tôt on avait osé se mettre en travers de son chemin, si on avait osé lui dire "non", son sang n'aurait fait qu'un tour, il serait devenu rouge de colère et tel un forcené, il se serait servi de ses chaînes comme d'une matraque. Mais tout a changé, il est libre maintenant. Libre de quoi ?

Il est libre d'obéir, alors il obéit. Car la vraie liberté, celle que Jésus-Christ donne, ce n'est pas le pouvoir de faire ce que l'on veut, c'est le pouvoir de faire ce que l'on doit !

Il y a aussi, pour celui qui lit ces lignes, une puissance de Dieu pour rompre avec le péché et pour recommencer sa vie avec le Seigneur. Cette puissance est à votre disposition, vous pouvez vous en emparer maintenant. Faites comme lui : Venez au Seigneur, mettez-vous à ses pieds, demandez-lui la libération dont vous avez besoins, appelez vos péchés par leurs noms, dites-lui ce qui ne va pas dans votre vie, dites-lui "Seigneur pardonne-moi, libère-moi, sauve-moi, je crois en Toi". Le Seigneur viendra dans votre vie et, par son Saint-Esprit, il vous donnera la puissance pour rompre avec votre passé et pour tout recommencer avec Lui.

Mais il ne suffit d'acquiescer mentalement à ces vérités, il faut maintenant prendre une décision. Il faut faire l'ouverture de foi et dire, tandis que vous terminez ce livre, la phrase suivante que vous pouvez prendre à votre compte : "Seigneur je suis d'accord que tu entres dans ma vie, je suis d'accord que tu me libères, que tu fasses de moi un autre homme, une autre femme, un autre jeune homme, une autre jeune fille ; Seigneur, je me donne à toi dans ce lieu et à cet instant !"

Liberté - Egalité - Fraternité