A la fois juriste et théologien, Jean Calvin a participé grandement à la réorganisation des institutions politiques et sociales, il a lutté pour une juste relation entre l'Eglise et le pouvoir, donné à la justice par ses réflexions sur la loi un fondement éthique solide et redonné au souci des pauvres sa place dans la vie de la cité par la réorganisation de l'Hospice général. Enfin, ce qui est peut-être le couronnement de son activité, la création du Collège et de l'Académie, où l'enseignement de qualité offert à tous, sans distinction, a assuré le rayonnement d’un modèle de société dynamique, ouvert au monde et sensible aux évolutions.
Enfin, la francophonie doit à Jean Calvin, latiniste élégant, polémiste redouté et théologien d'envergure, d'avoir contribué de manière décisive à l'évolution du français en le faisant accéder au rang de langue savante apte à formuler et à transmettre des idées. (voir "L’Institution de la religion chrétienne", le "Traité des reliques", citations de Calvin). La langue de Calvin est belle et novatrice pour l'époque. Il a le souci de faire des phrases plus courtes afin de rendre la lecture à la fois vivante et aisée.
Presque toutes les Églises protestantes réformées du monde se réfèrent à Jean Calvin et les croyants réformés sont souvent désignés comme calvinistes, bien qu’ils n’utilisent pas eux-mêmes cette appellation. Les chrétiens "évangéliques" ou "bibliques" se reconnaissent également dans sa théologie.