Déclaration Officielle « Dominus Iesus » du 6 août 2000, paragr. 16:
« Les fidèles sont tenus de professer qu'il existe une continuité historique — fondée sur la succession apostolique — entre l'Église instituée par le Christ et l'Église catholique [romaine]»
les Communautés chrétiennes nées de la Réforme protestante du seizième siècle ne peuvent être appelées « Églises » au sens propre, car elles « n’ont pas la succession apostolique dans le sacrement de l’ordre. Il leur manque dès lors un élément essentiel constitutif de l’Église »
Est-ce vrai?
La Norme = l'Écriture sainte, pas plus (SOLA SCRIPTURA), pas moins (TOTA SCRIPTURA).
De la même façon: Luther défend le salut par la foi seule «selon le tout de l'Ecriture» face au trafic d'indulgences.
Être « catholique », c'est respecter le tout inséparable du texte de l'Écriture; c'est refuser de « choisir » dans l'Écriture ; c'est refuser l'hérésie.
Nous devons, certes, croire à l'universalité de l'Église dans l'espace, et à la continuité et perpétuité de l'Église dans le temps, mais nous devons croire, d'abord et surtout, à la catholicité de l'Église de Dieu dont la première obéissance est d'être, et de rester fidèle à la totalité de la parole de Dieu.
Les protestants sont - en principe - plus « catholiques » que ne le sont les catholiques romains, puisque ces derniers ajoutent à la sainte Écriture, des traditions, non seulement sans fondement dans l'Écriture sainte, mais opposées à celle-ci.
Choisir dans l'Écriture est hérétique. Mais choisir ailleurs est aussi hérétique.
S'il ne faut rien retrancher, il faut aussi ne rien y ajouter.
( ; 13.1 ; ; ; ).
L'Écriture, étant la Parole-même de Dieu, doit dominer l'Église.
Jésus-Christ fonda son église sur le message de l’Évangile proclamant qu’il est le Christ (l’Oint, le Messie) et le Fils du Dieu Vivant (Matthieu 16:16-17).
Dans toutes les églises, il y avait des anciens (presbyteros) et des diacres. Leur magistère ne constitue cependant pas l’essence de l’église : leur rôle est d’enseigner, de gouverner, et de veiller à ce que tout se déroule en bon ordre dans l’assemblée.
le principe unificateur de l’assemblée des croyants n’est pas la structure du groupe, mais l’Évangile.
Le message central des Épîtres du Nouveau Testament est l’Évangile de la grâce par la foi seule.
Les premiers chrétiens étaient attachés aux Écritures : vérité absolue.
les « Pères de l’Église » tels qu’Ignace d’Antioche, Polycarpe, Clément de Rome, et Barnabas s’appuyèrent exclusivement sur la Bible.
Les apologètes comme Justin Martyr et Athénagoras font exclusivement appel aux Écritures.
Les premiers, Irénée et Tertullien évoquent l’idée d’une tradition apostolique mais affirment avec force que cet enseignement était tiré de la Bible, et pouvait être prouvé par le moyen de celle-ci.
Gardez vous de l'antichrist. Il est inconvenant de s'attacher aux murs, de révérer l'Eglise dans ses édifices et constructions. C'est dans de tels ornements que l'Antichrist établira son trône. Non! Donnez moi des montagnes, des forêts, des prisons: ce sont de loin des places plus sûres [pour conserver l'église catholique], c'est dans de tels lieux que les prophètes ont prophétisé par l'esprit de Dieu.Saint Hilaire dans "Contre Auxentius", Opera Hilarii, p316.
évêque de Poitiers, 315-367
Parmi tout le genre humain, depuis le commencement du monde jusqu'à la
fin, le Fils de Dieu assemble autour de lui une communauté élue pour la vie éternelle.
Il la protège et il la maintient par son Esprit et sa Parole dans l'unité de la vraie
foi; j'en suis un membre vivant et le resterai éternellement.
Dans un contexte catholique romain, le mot « Église » a un sens tout autre que dans le Nouveau Testament: l’accent principal est mis sur l’autorité et la mission du système organisé qui a pour chef le Pape.
Le prétendu pouvoir absolu du système hiérarchique papal contredit sur toute la ligne la conception néo-testamentaire de l’Église, « l’assemblée de ceux qui croient ». L'église se substitue à Jésus-Christ.« Il n’y a aucune faute, si grave soit-elle, que la Sainte Église ne puisse remettre »
« Les prêtres ont reçu un pouvoir que Dieu n’a donné ni aux anges ni aux archanges… Dieu sanctionne là-haut tout ce que les prêtres font ici-bas »
« Le Pontife romain a sur l’Église, en vertu de sa charge de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l’Église, un pouvoir plénier, suprême et universel qu’il peut toujours librement exercer »
L’Église [catholique romaine] est la mère de tous les croyants. Nul ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour mère »
Les données historiques prouvent qu’entre le temps des apôtres et celui de la Réforme, il a bel et bien existé des églises bibliques.
Dès le temps du Pape Sylvestre, dans les vallées des Alpes Cottiennes, nous trouvons une église professant la foi qui correspond exactement aux compte rendus donnés génération après génération par les Vaudois eux-mêmes. Voilà justement, dans cette région où les documents nous engagent à la chercher, une église dont le pasteur, Vigilantius, proteste contre les superstitions de ses contemporains et s’écarte ouvertement des opinions professées par les évêques de l’Église romaine.
En l’an 590, neuf évêques d’Italie et des Grisons déclarèrent ne pas être en communion avec le Pape et le qualifièrent d’hérétique… ils protestèrent [auprès de l’Empereur] qu’ils étaient dans l’impossibilité de communier avec le Pape Grégoire 1er
Rome a cherché à effacer les traces de ces anciennes églises bibliques au moyen:
Leurs anciens documents permettent d'attester la catholicité de leur foi. Même leurs ennemis y font allusion.
[la secte des Vaudois] estLeur foi est catholique: dans le temps et l'espace mais surtout qualitativement.
- la plus ancienne, puisque selon quelques-uns elle existe depuis le temps de Sylvestre, selon d'autres depuis le temps des apôtres.
- La seconde raison, c'est qu'elle est la plus répandue; en effet, il n'est presque pas de pays où elle ne se trouve.
- La troisième raison est que cette secte manifeste une grande apparence de religion, ils vivent justement devant les hommes, ont la vraie foi en Dieu, et croient tous les articles du symbole (des apôtres)
Vaudois → Lollard → Wiclef → Réforme anglaise → Eglises anglicanes et episcopaliennes
Vaudois → Bohémiens → Jan Hus → Luther → Eglises lutheriennes
Vaudois → Chanforan → Eglises Réformées → Eglises évangéliques
Calvin écrivait:
« Nous recevons volontiers les anciens Conciles, comme de Nicée, de Constantinople, le premier d'Éphèse, Chalcédoine, et les semblables qu'on a tenus pour condamner les erreurs et opinions méchantes des hérétiques ; nous leur portons, dis-je, honneur et révérence, en tant qu'il appartient aux articles qui y sont définis. Car ces Conciles ne contiennent rien qu'une pure et naturelle interprétation de l'Écriture que les saints Pères, par bonne sagesse, ont accommodé pour renverser les ennemis de la chrétienté ». (Inst. Chr. IV.IX.8).
Les Églises fidèles à la Bible ont rejeté, et rejettent toujours, les décisions hérétiques du second Concile de Nicée (787) exigeant que soit rendu un culte aux images saintes (icônes).